À 34 ans, Nathalie Savariaud était notaire et adorait son métier. Jusqu’au jour où, touchée par un cancer du sein puis des ovaires, elle a été évincée par ses associés. “Je suis gentille quand je dis ça, j’ai été lapidée. […] On m’a poussée vers la sortie”, se souvient-elle. Par la suite, la jeune femme s’est retrouvée dans une situation financière plus que compliquée, “sans toit”, avec un “conjoint qui se fait la malle” et son fils à élever.
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Le sujet de la précarité sociale et financière engendrée par la maladie est trop souvent occulté selon elle. “Parler de prévention du cancer du sein, c’est bien, concède-t-elle, mais ce n’est pas suffisant.” Car si, aujourd’hui, Nathalie est guérie, elle dit encore payer, des années plus tard, les stigmates de sa maladie et peine à louer un appartement.
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“Rien que cet été, on a déménagé deux fois avec mon fils”, nous raconte-t-elle. Pour aider ceux qui se retrouvent dans une grande précarité en raison de leur cancer, Nathalie a fondé Life is rose, une association qui lutte contre la précarité sociale générée par le cancer. “On ne prête pas d’argent, on paye à la place des malades”, explique-t-elle.
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