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“On ne s’attendait pas à être gazés avec des gaz collants à bout portant.” Vendredi 28 juin, Jean Rivière faisait partie du cortège de militants et sympathisants d’Extinction Rebellion qui ont occupé le pont de Sully, à Paris.
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Une action de désobéissance civile, non-violente mais non-déclarée, pour “dire la vérité sur la 6e extinction de masse” et dénoncer “l’incompatibilité de notre modèle socio-économique et la préservation de la vie sur Terre”, explique cet activiste.
“De toute ma vie, je n’ai jamais été aussi pacifiste”
Une action sous un soleil de plomb. “Ce vendredi, il faisait 35 degrés, voire plus. C’est une canicule que d’autres pays vivent beaucoup plus intensément, et si on n’agit pas tout de suite on va devoir s’habituer, ça va devenir la norme. Bloquer dans ces conditions-là, ça nous paraît obligatoire.”
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Rapidement, les forces de l’ordre interviennent sur le périmètre occupé. Après deux sommations, les CRS font usage de la force pour tenter de refouler les manifestants. Non sans mal, relate Jean Rivière : “On avait prévu tout un système de ‘bloqueurs’. On s’assoit, on a des techniques pour maintenir et garder la ligne. Ils n’ont pas réussi à nous déloger.”
Face à cette résistance, les forces de l’ordre décident d’employer des gaz lacrymogènes à bout portant sur les militants. “Ça a été une heure, une heure et demie de gaz et de répression”, indique-t-il. L’intervention des forces de l’ordre est désormais sous le coup d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris.
“De toute ma vie d’activiste, je n’ai jamais été aussi pacifiste, aussi non-violent. Donc c’est peut-être radical le changement qu’on demande, mais c’est toute l’humanité, tout le vivant, qui est en péril. On veut dire la vérité, on veut agir maintenant pour limiter la catastrophe.”
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Déterminé, le militant annonce un prochain blocage d’ampleur le 7 octobre, à Paris. “Ça va durer des jours et des jours, promet-il. Et ne vous inquiétez pas, on aura des gens comme moi et des milliers de ‘bloqueurs’ qui seront là pour vous protéger. Et on va recommencer autant de fois que nécessaire.”