Les autorités indiennes ont annoncé lundi la mort d’un homme contaminé par la variole du singe, récemment rentré des Émirats arabes unis, ce qui pourrait constituer le premier cas mortel de la maladie en Asie.
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Le ministère de la Santé de l’État du Kerala, dans le Sud de l’Inde, a précisé que des tests sur la victime de 22 ans décédée le 30 juillet après avoir été testée positive “montrent que l’homme avait la variole du singe”. Ce décès est le quatrième lié à cette maladie hors d’Afrique.
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L’OMS a déclenché le 24 juillet le plus haut niveau d’alerte, l’Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) pour renforcer la lutte contre la variole du singe, aussi appelée orthopoxvirose simienne.
La victime indienne est décédée une semaine après avoir été hospitalisée à son retour des Émirats arabes unis. Il n’était pas encore établi clairement si la cause du décès était la variole du singe.
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“Le jeune homme n’avait pas de symptômes de variole du singe. Il a été admis à l’hôpital avec des symptômes d’encéphalite et de fatigue”, a indiqué dimanche la ministre de la Santé du Kerala, Veena George, citée par le quotidien Indian Express.
20 personnes identifiées comme étant à haut risque ont été placées en observation, a-t-elle précisé, y compris des parents, des amis et du personnel médical, susceptibles d’avoir été en contact avec la victime. Le Brésil a annoncé la semaine dernière un cas de décès lié à la variole du singe et l’Espagne en a annoncé deux, les premiers en Europe.
Il n’est toutefois pas établi précisément que la variole du singe est à l’origine de ces trois décès. Des autopsies sont encore en cours en Espagne. Au Brésil, les autorités affirment que le patient décédé avait d’autres pathologies graves.
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L’Inde a enregistré au moins quatre cas de la maladie, dont le premier le 15 juillet chez un autre homme de retour au Kerala après un voyage aux Émirats arabes unis.
Neuf morts dans le monde
Les premières analyses effectuées sur l’homme décédé samedi ont montré qu’il était porteur du variant ouest-africain du virus et des tests complémentaires doivent encore être menés. Selon le ministère de la Santé du Kerala, la famille n’a prévenu les médecins que le 30 juillet, soit le jour du décès, des résultats du test effectué à Dubaï le 19.
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165 passagers se trouvaient à bord du même vol que lui depuis les Émirats, mais aucun d’entre eux n’a eu de contact rapproché avec le malade, a ajouté le ministère.
Au total, en comptant l’annonce de l’Inde, neuf décès ont été enregistrés dans le monde depuis mai, les cinq premiers ayant été signalés en Afrique, où la maladie est endémique et a été détectée pour la première fois chez l’humain en 1970.
La plupart des contaminations sont concentrées en Europe, où se trouvent 70 % des 18 000 cas détectés depuis début mai et 25 % dans les Amériques, selon le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
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Le Bureau régional de l’OMS en Europe prévoit d’ailleurs une augmentation du nombre des décès en lien avec la variole du singe, même s’il souligne que les complications sévères restent rares et que, bien souvent, la maladie se guérit d’elle-même, sans nécessiter de traitement.
L’objectif doit être “d’interrompre rapidement la transmission du virus en Europe et mettre un coup d’arrêt à cette épidémie”, a déclaré Catherine Smallwood, une responsable des situations d’urgence de l’OMS Europe.
Les premiers symptômes sont une forte fièvre, des ganglions lymphatiques gonflés et une éruption cutanée semblable à celle de la varicelle.
Pour l’instant, l’OMS souligne qu’il n’y a pas de doses de vaccin pour tout le monde et recommande donc de donner la priorité à ceux qui sont le plus à risque, ceux qui sont malades et ceux qui les soignent ou font de la recherche.
Konbini avec AFP