Si le mouvement #MeToo a changé la face du cinéma américain (pour la France, on repassera), il peine à révolutionner le milieu de l’art. Chaque jour, des artistes ou employé·e·s de galeries et de musées subissent des agressions sexistes, homophobes, transphobes et du harcèlement sexuel, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans la vraie vie. De crapuleux galeristes n’hésitent pas à user de leur pouvoir pour faire miroiter des expositions à de nombreux·ses jeunes artistes.
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Le compte Instagram “My Art, Not My Ass” (“Mon art, pas mon cul”) a la volonté de bousculer cette omerta qui subsiste, en postant des témoignages anonymes d’artistes, d’étudiant·e·s en art ou de différent·e·s acteur·rice·s du monde de l’art contemporain français. Cela peut prendre la forme de citations retranscrites ou d’une conversation SMS témoignant de la misogynie d’un artiste agresseur et la culpabilité d’un galeriste-porc.
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Quelques exemples : “Ne dis pas que tu es lesbienne, sinon tu louperais des occasions de plaire à des hommes qui pourraient t’exposer” ; “Tu aurais beaucoup plus de talent si tu étais moins belle” ; ou encore “Si tu veux avoir un peu de crédibilité, ne mets pas de jupes à tes vernissages.” En espérant que ces témoignages puissent agir par contagion et permettre à davantage de victimes de faire entendre leur voix.
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