C’est l’histoire d’une jeune femme victime de viol, qui va réussir à force de détermination et de courage à faire changer deux lois aux États-Unis. En janvier 2015, Chanel Miller, une Américaine de 22 ans, se rend à une soirée dans une fraternité de Stanford. Accompagnée de sa sœur et de ses amies, elle boit, rit, danse et profite de cette soirée. Ce soir-là, elle est victime d’un black-out à cause de l’alcool.
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Elle se réveille à l’hôpital, sans aucun souvenir. Un policier présent à son chevet lui apprend qu’elle a “sans doute” été victime d’une agression sexuelle. Des prélèvements ADN sont effectués. On la renvoie chez elle. Elle n’aura la confirmation de son agression que dix jours plus tard… via la presse.
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La jeune femme est sous le choc. Un étudiant, décrit comme brillant et adoré de tous, apparaît dans la presse locale. Le violeur, c’est lui, et pourtant, très rapidement, l’opinion publique va se ranger de son côté. La culpabilité serait, à en croire les gros titres, du côté de la victime, qui avait qu’à “ne pas boire autant”. Double peine.
La nuit de l’agression, “l’ancienne Chanel est morte” et la nouvelle se voit forcée de commencer une lutte qui va durer presque deux ans, jusqu’au procès de son agresseur. Après des mois de galère, de dépression et de procédures administratives sans fin, le verdict tombe. Le violeur est reconnu coupable. Un soulagement pour la victime ? Non.
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Pour Chanel Miller, la culpabilité de son agresseur n’était même pas à prouver, et le plus important reste encore à venir. Deux mois après le verdict, la justice doit trancher sur la peine prévue pour son agresseur. Sur le papier, il encourt entre six et quatorze ans de prison ferme. Dans les faits, l’agresseur n’écope que de six mois, dont trois fermes.
La jeune femme se renferme et décide d’abandonner le combat. Les médias du monde entier s’emparent alors de l’histoire de Chanel Miller et tentent d’alerter sur ce qui est en train de se passer. Une vague de soutien internationale va se former et permettre d’alerter les plus hautes sphères politiques américaines. La peine de l’agresseur de Chanel Miller restera inchangée, mais deux lois seront modifiées pour que plus jamais des violeurs n’écopent de peines aussi légères.
Pour Konbini news, Chanel Miller revient sur son incroyable parcours de reconstruction, seule contre tous.
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Le livre J’ai un nom de Chanel Miller est disponible en librairie aux éditions du Cherche midi.