Transport des veaux : L214 dévoile de nouvelles images chocs

Publié le par Astrid Van Laer,

© L214

L'association a déposé plainte auprès de la Commission européenne contre 3 États, dont la France.

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“Derrière une simple brique de lait, le triste sort des vaches et des veaux” : les associations Eyes on Animals et L214 dévoilent ce jeudi des images accablantes concernant l’industrie du lait tournées dans le cadre d’une enquête réalisée de fin février à début mars dernier.

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Sur cette vidéo filmée en caméra cachée, on peut voir des veaux de deux à trois semaines transportés sur des milliers de kilomètres dans des conditions “extrêmement rudes” : à peine nourris et hydratés, ils sont maltraités durant la seule pause effectuée sur ce long trajet.

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L’association rapporte que l’Irlande exporte plus de 200 000 veaux chaque année. Ces derniers sont emmenés par bateau jusqu’à Cherbourg, d’où ils sont ensuite acheminés vers des élevages intensifs aux Pays-Bas en camion. Un trajet qui correspond à quatre pays traversés et 2 000 kilomètres parcourus. L214 rapporte :

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“Déjà éprouvés par plus d’une journée en bétaillère, ces jeunes animaux, séparés prématurément de leur mère, sont déchargés dans un centre de transit près de Cherbourg.

Ils y sont abreuvés dans la précipitation, manipulés parfois avec brutalité, puis rechargés dans les camions pour 900 km supplémentaires.”

Et poursuit : “après plus de 50 heures de trajet au total, dont 18 par bateau, ce parcours effroyable s’achève aux Pays-Bas dans l’univers froid d’un élevage intensif où ils resteront confinés environ 6 mois avant d’être expédiés à l’abattoir.”

“Des risques inutiles pour la santé publique”

Pour l’association de défense des animaux, “en période de Covid-19, maintenir ces longs transports relève de l’inconscience”. Elle évoque les mesures prises par le gouvernement français pour lutter contre la propagation du virus afin de “réduire les contacts et déplacements au strict minimum sur l’ensemble du territoire”. “Pourtant, l’export de milliers de veaux nourrissons se poursuit comme en temps normal”, souligne-t-elle.

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Si, on le rappelle, selon l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), “il n’existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d’élevage jouent un rôle dans la propagation du virus SARS-CoV-2 à l’origine de cette maladie”, L214 souligne toutefois que ces transports ne sont pas sans risque :

“Le virus peut voyager sur le matériel, il peut aussi se transmettre entre les différentes personnes impliquées dans ce commerce : des éleveurs irlandais qui vendent ces veaux sur les marchés aux bestiaux aux transporteurs internationaux, vétérinaires ou inspecteurs vétérinaires, douaniers, employés du centre de transit français, jusqu’aux éleveurs-engraisseurs.”

Et de poursuivre : “ces veaux sont transportés dans des élevages où ils seront engraissés pendant 6 mois. Il ne s’agit pas de prévenir une ‘pénurie alimentaire’ puisque ces veaux ne seront tués et transformés en viande que dans 6 mois. Ces transports non essentiels représentent des risques inutiles pour la santé publique.”

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L’association a fait savoir qu’elle avait déposé plainte auprès de la Commission européenne contre les États français, irlandais et néerlandais pour “violation du règlement 1/2005 relatif à la protection des animaux pendant le transport”

Et elle a lancé une pétition pour demander, avec 38 autres ONG européennes, à la Commission européenne d’acter l’interdiction des transports d’animaux de plus de huit heures, l’interdiction des transports d’animaux par voies maritimes ainsi que l’interdiction des exportations d’animaux vers des pays tiers.