Une proposition de loi LREM interdisant les “thérapies de conversion”, qui visent à imposer l’hétérosexualité aux personnes lesbiennes, gays, bi et trans (LGBTQ+), sera débattue en octobre par les députés, a-t-on appris de source parlementaire LREM, mardi.
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“C’est une première étape pour permettre son aboutissement, mais c’est aussi l’occasion de poursuivre le travail de sensibilisation sur le sujet”, a souligné le patron du groupe LREM, Christophe Castaner, dans une déclaration transmise à l’AFP.
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“Je ne veux pas qu’on puisse penser que les thérapies de conversion sont aujourd’hui autorisées. Elles sont interdites. Mais comme elles peuvent prendre des formes multiples parfois difficiles à appréhender, la création d’un nouveau délit permettra de les condamner de manière plus efficace”, a-t-il justifié.
La proposition de loi prévoit la création d’un délit spécifique punissable de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, voire trois ans d’emprisonnement et à 45 000 euros d’amende lorsqu’il s’agit d’un mineur.
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En 2019, nous rencontrions Kailey Rise, victime d’une thérapie de conversion orchestrée par ses parents.
Les appels se multiplient en France pour réclamer une loi interdisant les “thérapies de conversion”, pratiquées par des groupes religieux.
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La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Moreno, s’est réjouie de cette proposition de loi visant à interdire des “pratiques moyenâgeuses”, et salué un pas de plus vers “une société plus inclusive, où chacun et chacune est respecté au-delà de son orientation sexuelle ou son identité de genre”.
Soulagement des associations
Les associations célèbrent également cette initiative. “Il était temps !”, a déclaré à l’AFP Lucile Jomat, présidente de l’association SOS Homophobie. Si elle est “satisfaite”, Lucile Jomat craint toutefois “que la loi ne puisse pas passer avant la fin du quinquennat”. “Soit le temps des débats sera très court, soit elle ne passera pas et on ne sait pas ce qu’il se passera après l’élection présidentielle…”
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Benoît Berthe Siward, porte-parole du collectif Rien à guérir, qui lutte pour l’interdiction des thérapies de conversion, est de son côté “soulagé”. “L’arsenal législatif n’est pas suffisant pour condamner ces pratiques. Ça fait 30 ans que ça dure, et aucune ‘thérapie de conversion’ n’a été condamnée. Ça a été la surprise ce matin [lors de l’annonce, ndlr], et j’en ai pleuré.”
Dans le même temps, la ministre chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a annoncé lundi 13 septembre confier à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) une mission “sur la pratique indigne” de ces “thérapies de conversion”.
La Miviludes, organe de lutte contre les dérives sectaires rattaché au ministère de l’Intérieur, sera aidée par la cellule d’assistance et d’intervention en matière de dérives sectaires (CAIMADES), rattachée à l’Office central pour la répression des violences aux personnes (ORCVP), et par l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP).
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De source parlementaire, la proposition de loi LREM, pilotée par la députée LREM Laurence Vanceunebrock, sera inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale pour la semaine du 4 octobre. La décision a été actée mardi matin en petit déjeuner de la majorité.
Konbini news avec AFP