Depuis la mi-février, et tandis que nombre de Palestinien·ne·s musulman·e·s commémoraient l’Isra et Miraj (célébrant le voyage nocturne et l’ascension aux cieux du prophète Mohammed), de nombreux heurts continuent d’éclater dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est.
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Il y a deux semaines, c’est plus de trente Palestinien·ne·s qui ont été blessé·e·s “lors d’affrontements avec la police israélienne”, a rapporté l’AFP. Journalistes et internautes tentent de rapporter sur les réseaux sociaux les violences subies par le peuple palestinien dans ce quartier devenu “symbole de la lutte contre la colonisation israélienne” ainsi que dans le reste du territoire.
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“Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté vingt Palestiniens et en ont blessé 31 dans la ville occupée de Jérusalem aujourd’hui [le 28 février 2022, ndlr]. Par @moskharouf.”
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Le 17 février, la reporter Baraah Abo Ramouz partageait sur son compte Instagram une première vidéo montrant des militaires israéliens “empêchant [des Palestinien·ne·s] de se rassembler dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem”. Au fil des jours, les photos et vidéos montrant les arrestations (sur des adultes mais aussi nombre de personnes mineures) se sont multipliées.
Un hashtag existe même sur Instagram : #SaveSheikhJarrah. Le compte Sheikh Jarrah units official partage également au jour le jour des informations sur ce quartier de Jérusalem-Est, à l’instar de la décision prise ce mardi 1er mars par la Cour suprême israélienne d’y suspendre les évictions de quatre familles palestiniennes.
“Menacées d’expulsion au profit de colons israéliens”, précise l’AFP, ces quatre familles seront désormais considérées comme des “locataires protégés” contre un loyer annuel d’environ 660 euros versé à “une organisation de colons”.
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Cela “jusqu’à ce que l’affaire soit définitivement réglée devant la justice, a décidé la Cour suprême”. Le député d’extrême droite Itamar Ben-Gvir a appelé le peuple israélien à “manifester sur place”, estimant dans un communiqué que cette décision mettait “en péril le pouvoir juridique en offrant un cadeau aux agitateurs”.
“Funérailles du jeune homme palestinien Ammar Abu Afifa, originaire du camp de réfugiés palestiniens d’Al-Arroub, qui a été tué par les forces d’occupation israéliennes près du village de Beit Fajjar hier [le 1er mars 2022, ndlr].”
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Le compte Instagram Eye On Palestine documente quasiment heure par heure la situation palestinienne, à Sheikh Jarrah mais aussi dans le reste du territoire, par exemple à Hébron où ont éclaté des “affrontements entre les jeunes Palestiniens et les forces d’occupation” après les funérailles du Palestinien Ammar Chafiq Abu Afifa.
Le compte Instagram, suivi par 2,5 millions de personnes, partage des photos et vidéos prises par des locaux, les accompagnant de légendes traduites en plusieurs langues. Une façon, comme l’indique le nom du compte, de garder un œil sur la Palestine et son douloureux quotidien.