La député Nupes-EELV Sandrine Rousseau a demandé mercredi que son collègue LR Aurélien Pradié présente ses excuses et soit sanctionné pour “l’homophobie manifeste” qu’il aurait exprimée la veille lors d’une remarque sur la variole du singe.
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L’élue de Paris avait posé mardi une question au gouvernement sur la variole du singe, qui touche principalement des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, évoquant “la honte que subissaient les patients atteints de cette maladie” en raison de son nom.
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À ce moment-là, “monsieur Aurélien Pradié, c’est noté dans le compte rendu, s’est alors exprimé en Assemblée [et a dit] ‘C’est surtout une honte pour les singes'”, a déploré Mme Rousseau, qui a effectué un rappel au règlement au nom de “la discipline, l’immunité et la déontologie”.
“Je demande donc à ce qu’il y ait des excuses publiques et que le cas soit étudié en conférence des présidents afin qu’une sanction soit prise au titre de l’homophobie manifeste de cette remarque”, a-t-elle affirmé au cours du débat final sur le projet de loi sur le pouvoir d’achat.
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M. Pradié a rejeté ces accusations : “Je lutterai toujours contre l’homophobie et toutes formes de discriminations. Toujours”, a-t-il écrit sur Twitter. “Imaginer une seule seconde que j’ai voulu dire une chose pareille est à vomir. À ceux qui ont pu le croire et être blessés, je dis ma profonde tristesse”, a expliqué le député, assurant que “le respect de tous était [sa] vie”.
La députée s’était rendue lundi dans un centre de vaccination en région parisienne. Elle a cosigné le lendemain une tribune publiée dans le journal en ligne HuffPost avec d’autres personnalités politiques, représentants associatifs et citoyens, afin de demander la création d’une commission d’enquête sénatoriale sur l’action du gouvernement dans la lutte contre la variole du singe.
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Dans la vague actuelle, dont l’Europe est l’épicentre, une large majorité des malades sont jusqu’alors des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes, vivant essentiellement en ville, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En première ligne face à la maladie, la communauté LGBTQ+ joue les lanceurs d’alerte et demande aux pouvoirs publics de presser le pas.
Konbini avec AFP