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Youpi, c’est le retour des vacances de la Toussaint. Comme souvent à la rentrée, on réfléchit à la tenue que l’on va porter pour être beau et se montrer sous un nouveau jour devant ses copains. Mais cette question ne se pose plus pour la plupart des écoliers de la ville de Provins. Ce lundi 5 novembre, la petite ville de Seine-et-Marne remet officiellement en place l’uniforme au sein de ses six écoles primaires.
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Votée en juin par un peu plus de 62 % des parents d’élèves provinois, l’idée de cette mesure, un poil désuète, a germé dans la tête du maire, Olivier Lavenka. Officiellement, il s’agit de “lancer un beau débat autour des valeurs de l’école de la République,” comme il l’explique dans les colonnes du Parisien.
Mais bon, c’est aussi un formidable coup de pub : “On parle de nous, et c’est positif”, ajoute-t-il. Toutefois la mesure n’est pas obligatoire. Elle est testée sur la base du volontariat, car seule la loi pourrait imposer une tenue aux élèves.
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“Il n’y a aucune obligation légale, puisqu’il existe un vide juridique sur la question,” précise le quotidien régional. Dans les faits, 350 trousseaux ont été commandés. Ce lundi, la moitié des 700 élèves de la petite ville de Seine-et-Marne voit donc bleu.
Jupes plissées et pantalons bleu marine
Du côté des tenues proposées, ce n’est franchement pas hypertendances. Dans un magnifique dégradé de bleu, la fille a le choix entre l’éternelle jupe plissée et un pantalon, alors que le garçon peut se targuer de pouvoir enfiler un blouson style bomber sur son petit polo.
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Uniforme scolaire à Provins : "Une manière pragmatique de faire vivre les valeurs républicaines" à l'école, selon le mairehttps://t.co/OgWYTfhcNA pic.twitter.com/dUC3698g4V
— franceinfo (@franceinfo) 3 novembre 2018
Pour le trousseau complet comprenant 10 pièces, il faut compter 137 euros – ce qui peut expliquer que seulement 350 commandes aient été passées. Pour les foyers les plus modestes, la mairie insiste sur le fait que cette somme est payable en 10 fois et que le deuxième trousseau est achetable à moitié prix. Enfin pour habiller les élèves de CM2, 110 euros suffisent.
La mesure est loin de faire l’unanimité dans la petite ville de 11 600 habitants. Censée gommer les inégalités, certains enseignants craignent que cela permette de deviner l’opinion politique des parents. D’autant que l’uniforme s’arrête au pantalon, et que les chaussures peuvent se révéler un sacré marqueur social.
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Si porter la tenue unique est courant aux Antilles et en Guyane, comme le précise France Info, c’est la première fois qu’une ville de métropole tente l’aventure. À noter que le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, soutient l’initiative.