Avec un peu plus de 58 % des suffrages, Emmanuel Macron a remporté l’élection présidentielle et s’est vu confier la tête de la France pour cinq années supplémentaires. Si la situation géopolitique internationale risque de très largement occuper son emploi du temps, plusieurs échéances sont aussi attendues à l’échelle nationale.
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Tout d’abord, son premier mandat s’achèvera officiellement le 13 mai. D’ici là, un remaniement avec la formation d’un nouveau gouvernement est pressenti pour “ripoliner” son équipe.
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En effet, mardi dernier, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé qu’en cas de victoire du chef de l’État à sa réélection, il présenterait la démission de son gouvernement, évoquant une “tradition républicaine”, aucun texte officiel ne stipulant pourtant cette obligation.
Emmanuel Macron avait pour sa part indiqué vendredi que Jean Castex ne quitterait pas Matignon avant le 1er mai minimum, écartant un remaniement immédiat en évoquant une semaine de “transition”. “Il faut de la continuité”, avait-il dit, ajoutant : “C’est un homme formidable, qui a fait un boulot extraordinaire.”
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Une femme bientôt à Matignon ?
La rumeur selon laquelle Emmanuel Macron souhaiterait nommer une femme – le nom de la ministre Élisabeth Borne circule beaucoup – au poste de cheffe du gouvernement courait depuis plusieurs jours. Ce matin, Clément Beaune l’a confirmée.
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Interrogé sur BFMTV, le secrétaire d’État en charge des Affaires européennes a déclaré qu’il y aurait “certainement du renouvellement”. “Emmanuel Macron a le souhait bien sûr d’une nomination féminine à Matignon”, a-t-il poursuivi, avant d’ajouter : “Mais il ne faut pas résumer l’ensemble de la situation politique au poste de Premier ministre.”
Le 27 avril, le Conseil constitutionnel devra officiellement proclamer les résultats du scrutin. Le même jour, le traditionnel Conseil des ministres devrait avoir lieu, toujours avec les membres de l’actuel gouvernement, donc. Ensuite, la cérémonie d’investiture d’Emmanuel Macron aura lieu d’ici au 13 mai.
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Législatives, troisième tour et cohabitation ?
Mais ces changements gouvernementaux s’expliquent surtout par le fait qu’Emmanuel Macron et ses ministres vont désormais s’engager dans la bataille des législatives, qui est loin d’être gagnée d’avance pour le parti présidentiel.
Conscient qu’il est sorti vainqueur du second tour uniquement en raison de très nombreux votes de rejet pour son opposante Marine Le Pen, il l’a d’ailleurs rappelé dans son discours de victoire au Champ-de-Mars dimanche soir, sans oublier un taux d’abstention phénoménal. Il est par conséquent loin d’être assuré d’obtenir la majorité parlementaire.
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Ses principaux opposants ont en tout cas d’ores et déjà lancé la leur. C’est le cas notamment de la candidate battue Marine Le Pen, qui a pour sa part déjà évoqué dans son discours de défaite la “grande bataille électorale” qu’elle compte mener en juin prochain aux côtés du vice-président du parti, Jordan Bardella.
Le troisième homme de cette élection, Jean-Luc Mélenchon, passé à 400 000 voix de son ticket pour le second tour, parle quant à lui de “troisième tour” pour qualifier l’élection à venir des députés. Il souhaite parvenir à une véritable union de la gauche pour la remporter, ce qui lui permettrait de devenir Premier ministre et d’imposer à Emmanuel Macron une cohabitation.
Réponse les dimanches 12 et 19 juin.
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