Emmanuel Macron est le candidat qui a le plus dépensé lors de la campagne présidentielle avec près de 17 millions d’euros, soit près de 20 fois plus que l’iconoclaste Jean Lassalle, selon les comptes de campagne électorale publiés mardi.
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Le président réélu le 24 avril a dépensé 16,7 millions d’euros dans la campagne, exactement comme en 2017, indiquent les comptes de campagne électorale des 12 prétendants à l’Élysée publiés au Journal officiel, tels que déposés fin juin auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques qui doit les éplucher avant la fin de l’année.
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M. Macron devance la candidate LR Valérie Pécresse qui a consacré 14,3 millions d’euros pour un seul tour de scrutin, mais sans atteindre la barre des 5 % de voix qui lui aurait permis d’obtenir le remboursement de ses frais de campagne. Après sa défaite, elle avait d’ailleurs lancé un appel aux dons pour combler le trou de cinq millions d’euros.
Tous deux devancent le troisième homme de l’élection présidentielle, l’insoumis Jean-Luc Mélenchon qui a déboursé 13,7 millions d’euros.
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Battue au second tour par M. Macron, la RN Marine Le Pen a investi 11,5 millions d’euros dans sa campagne. Elle est pratiquement au coude à coude avec le polémiste d’extrême droite Éric Zemmour, arrivé quatrième au premier tour, qui a déboursé près de 11 millions d’euros.
La socialiste Anne Hidalgo, dont le parti avait anticipé un score inférieur à 5 %, n’a dépensé que 3,7 millions d’euros. L’écologiste Yannick Jadot, également sous la barre des 5 %, a investi 5,2 millions d’euros dans la campagne. Toujours à gauche, le communiste Fabien Roussel a dépensé 4,02 millions d’euros.
Le candidat qui a le moins dépensé est Jean Lassalle, qui s’est fait le porte-parole des campagnes lors de la campagne électorale, avec à peine plus de 813 060 euros. Il est suivi de près par le NPA avec Philippe Poutou (819 686 euros), puis le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (871 410) et la LO de Nathalie Arthaud (891 098 euros).
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Le plafond des dépenses était établi cette année à 16 851 000 euros pour les candidats présents au premier tour, et 22 509 000 euros pour les candidats qualifiés pour le second tour.
La Commission des comptes de campagne rendra sa décision sur chacun des comptes vers la fin décembre. Jusqu’à présent, elle n’a approuvé qu’un seul compte du premier coup, celui du NPA Olivier Besancenot en 2007. En 2012, elle avait rejeté ceux du président sortant Nicolas Sarkozy qui, comme Valérie Pécresse, avait lancé un appel aux dons.
Les remboursements s’élèveront au maximum à 800 423 euros pour les candidats n’ayant pas atteint la barre des 5 %, 8 004 225 euros pour les autres candidats présents au premier tour et 10 691 775 euros pour les candidats concourant au second tour.
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Konbini avec AFP.