Le gouvernement a annoncé lundi 22 novembre re la signature d’un protocole d’accord avec une majorité de syndicats hospitaliers sur les sages-femmes, à la veille d’un troisième “week-end noir” depuis la rentrée, organisé par d’autres représentants de la profession.
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La négociation arrive enfin à son terme : après “un long travail de concertation”, trois ministres (Santé, Fonction publique, Familles) ont salué dans un communiqué les “avancées importantes” de ce document paraphé par Force ouvrière, la CFDT et l’Unsa, ainsi que la Fédération hospitalière de France (FHF) côté employeurs.
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Le protocole d’accord inclut notamment une “prime d’exercice médical” de 240 euros net par mois à partir de février, puis une augmentation salariale de 78 euros net en moyenne à partir de mars pour les sages-femmes des hôpitaux publics, qu’elles soient titulaires ou contractuelles.
En additionnant ces mesures aux 183 euros du “Ségur de la santé” versés depuis fin 2020, le gouvernement met en avant une “revalorisation nette de 500 euros par mois”. Un montant sensiblement relevé par rapport aux 360 euros mensuels promis mi-septembre par Olivier Véran.
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Une rallonge à laquelle s’ajoutent d’autres concessions sur les avancements de carrière à l’hôpital (taux de promotions doublés jusqu’en 2024), les sages-femmes des collectivités territoriales (qui auront aussi droit aux 78 euros dès mars), celles du secteur privé (la Sécu financera des revalorisations à hauteur du public) et les libérales (un accord avec l’Assurance maladie est visé “avant la fin de l’année”).
La mobilisation de ce week-end maintenue
Au bout du compte, l’exécutif fait valoir “un engagement de 100 millions d’euros en 2022” et accepte en outre d’allonger les études des futures sages-femmes, de cinq à six ans à partir de la promotion 2022. L’ardoise s’est donc alourdie en deux mois. Entre-temps, la profession s’est mobilisée à l’occasion d’une journée de manifestations début octobre – la sixième cette année – et de deux week-ends de grève, portés par la plupart des organisations.
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Le protocole vient cependant couper en deux le cordon syndical juste avant un nouveau “week-end noir” prévu du 26 au 29 novembre, à l’appel de l’ONSSF (catégoriel) et avec l’appui de la CGT qui a déposé un préavis pour couvrir le mouvement.
Chez les signataires, “on ne dit pas que c’est suffisant, mais c’est un accord d’étape qui reste positif”, souligne Gilles Gadier (FO), qui entend “continuer à travailler” sur le statut et les effectifs. “On va signer parce qu’il y a quand même des avancées, même si on reste sur notre faim”, dit également Jean-Claude Stutz (Unsa), estimant qu’“il ne faut pas que le gouvernement pense qu’il est débarrassé du problème”.
Konbini news avec AFP
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