Si Emmanuel Macron a été officiellement réélu président de la République pour les cinq prochaines années, il ne faut cependant pas oublier les élections législatives. Elles sont moins considérées par beaucoup, mais tout aussi importantes que la présidentielle pour les décisions prises pour la France.
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Le 12 et 19 juin prochains, les Français seront invités à élire les nouveaux (ou réélire d’anciens) députés qui siégeront à l’Assemblée nationale. Les 577 membres peuvent être de partis différents, ils représentent donc les Français. Leur rôle est semblable à celui d’un délégué de classe, “pour autant, les députés ne sont pas les porte-parole de leurs électeurs : ils se déterminent par rapport à leur vision de l’intérêt général”, indique l’Assemblée nationale.
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Un rôle de contrôle du gouvernement
Il est important de rappeler qu’en France, le président n’est pas l’unique décisionnaire. Les députés sont chargés d’écrire, mais aussi de débattre et de voter les projets de lois qui sont à l’initiative du gouvernement. Ils peuvent ainsi retravailler certains points en déposant des amendements. Ceux-ci permettent de faire évoluer les textes. Après le vote d’une loi, sa conformité à la Constitution est étudiée et le député évalue l’impact des politiques publiques sur le terrain.
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Autrement dit, en théorie, en tant que président de la République pour cinq ans de plus, Emmanuel Macron doit se référer aux députés pour rendre effectives les nouvelles lois. Ces mêmes députés peuvent également demander une commission d’enquête. Le but étant de faire “remonter” les questions d’actualité qui se posent au sein de l’opinion publique. Cela peut ainsi orienter l’action gouvernementale.
Le troisième tour de Jean-Luc Mélenchon
Arrivé troisième du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat de La France Insoumise souhaite rassembler l’électorat de gauche pour atteindre une majorité de députés “insoumis” aux législatives et ainsi, potentiellement, devenir le Premier ministre. Si sa volonté se produit, les Français auraient donc le droit à une cohabitation, c’est-à-dire un chef de l’État (Emmanuel Macron) et un chef du gouvernement (Jean-Luc Mélenchon) de deux partis différents.
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“Si ça ne convient pas au président, il peut s’en aller, moi, je ne m’en irai pas”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon à BFMTV, après avoir dit vouloir être “le Premier ministre pour appliquer [son] programme”. Les élections de juin sont donc un enjeu crucial pour le représentant de l’Union populaire et pour la France.