La Haute Autorité de santé (HAS) a déclaré ce vendredi matin dans un communiqué qu’elle recommandait aux moins de 55 ans ayant déjà reçu une première dose du vaccin AstraZeneca de recevoir leur deuxième dose avec un autre vaccin, Pfizer ou Moderna.
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Cela concerne 533 000 personnes en France, selon la HAS. Elle avait suspendu le vaccin AstraZeneca pour les moins de 55 ans le 19 mars, en raison de rares cas de thromboses repérés en Europe. Mais auparavant, certaines personnes, notamment des personnels soignants, avaient reçu une première dose de ce vaccin injecté depuis début février.
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Cette stratégie, nommée “prime boost”, permettrait selon la HAS “d’augmenter l’intensité des réponses immunitaires”. Les recommandations de la HAS sont majoritairement suivies par le gouvernement, comme l’a confirmé le ministre de la Santé au micro de RTL : “Il est cohérent de dire : on ne recommande pas le vaccin AstraZeneca aux moins de 55 ans. Si vous avez reçu une première injection et vous avez moins de 55 ans, vous recevrez une injection d’ARN messager”, a déclaré Olivier Véran.
Un vaccin “efficace” mais mal-aimé
Depuis le mois de février, le vaccin AstraZeneca divise, après l’observation chez des personnes vaccinées avec AstraZeneca de cas de thromboses atypiques. Des dizaines de cas ont déjà été recensées, dont plusieurs se sont soldés par des décès. Au Royaume-Uni, 30 cas et sept décès sur un total de 18,1 millions de doses administrées au 24 mars.
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Par précaution, plusieurs pays ont décidé de ne plus administrer ce vaccin en dessous d’un certain âge, comme la France, l’Allemagne et le Canada. AstraZeneca est par exemple réservé aux plus de 30 ans au Royaume-Uni, où il a massivement été utilisé et où la campagne vaccinale est beaucoup plus avancée, aux plus de 60 ans en Allemagne, ou de 65 ans en Suède. La Norvège et le Danemark ont suspendu son utilisation. Ce vaccin est l’un des quatre approuvés dans l’Union européenne, avec celui de Moderna, de Pfizer/BioNTech et de Johnson & Johnson, dont les livraisons sont attendues le 19 avril.
Mercredi, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a estimé que les caillots sanguins devraient être répertoriés comme effet secondaire “très rare” du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19. L’EMA a établi “un lien possible avec de très rares cas de caillots sanguins inhabituels avec des plaquettes sanguines basses”, a déclaré l’agence, indiquant toutefois que la balance bénéfice/risque restait “positive”. “C’est un vaccin efficace”, a quant à elle rappelé ce vendredi Dominique Le Guludec, présidente de la Haute Autorité de santé.
Konbini news avec AFP
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