Une action collective en justice a été engagée par des dizaines de personnes estimant avoir été arnaquées en investissant dans des produits financiers vantés par de célèbres influenceurs, dont le couple Marc et Nadé Blata, installé à Dubaï, a annoncé lundi l’avocat des plaignants.
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Deux plaintes collectives réunissant 88 plaintes conjointes, notamment pour “escroquerie” et “abus de confiance” ont été déposées vendredi auprès de la procureure de Paris, a indiqué l’avocat Alexandre Dacos lors d’une conférence de presse.
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Ces plaintes ont été déposées “contre X” mais visent en premier lieu les pratiques du couple d’influenceurs Marc et Nadé Blata “et le réseau qui leur permet de ne pas agir seuls”, a-t-il expliqué. Contactés par l’AFP, Marc et Nadé Blata n’ont pas répondu immédiatement.
Ces plaintes font suite à la mise en vente et à la promotion par le couple de deux produits financiers, le NFT Animoon et le canal de trading Blatagang, dans lesquels ont investi des milliers de leurs abonnés, sans en voir les gains promis, selon l’avocat.
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Pour le premier, il s’agit d’un NFT, donc d’une œuvre d’art virtuelle et pour le second, d’un canal Telegram incitant au “copy trading”, via des plateformes d’investissement qui proposent d’imiter les achats des traders professionnels pour espérer s’enrichir facilement.
Selon Me Dacos, le préjudice total est estimé à 6,3 millions d’euros, avec des “milliers d’investisseurs ayant perdu de quelques centaines à 100 000 euros” dans ces deux projets.
Selon leur avocat, du cabinet Ziegler & Associés spécialisé dans les arnaques aux cryptomonnaies, il s’agirait d’une arnaque dite au “tir de tapis”. Cette escroquerie répandue implique qu’un développeur attire, parfois à l’aide de la promotion d’influenceurs, des investisseurs vers un nouveau projet de cryptomonnaie, puis se retire avant que le projet ne soit construit, laissant aux investisseurs une monnaie sans valeur.
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Marc Blata, aux plus de 4 millions d’abonnés sur Instagram et actif sur la promotion de ces produits, a acquis une notoriété sur les réseaux sociaux avec ses “croustis”, présentés comme des révélations sur le monde de la téléréalité, les stars du rap ou du football.
La procédure est “une première” selon le Collectif AVI (Aide aux victimes d’influenceurs) qui l’a initiée et regroupe plusieurs victimes présumées du couple Blata. Le collectif indique dans un communiqué vouloir “mettre en garde le public sur les dangers des promotions de certaines stars sans scrupule” et “pointer la passivité des plateformes” tout en incitant d’autres victimes à porter plaine.
Le rappeur Booba était entré en croisade contre le couple Blata en décembre 2021, dénonçant régulièrement sur les réseaux sociaux le risque d’arnaque autour des produits promus par les influenceurs de Dubaï.
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Une autre plainte vise l’influenceur Dylan Thiry, à qui il est reproché d’avoir détourné de l’argent récolté sous forme de cyber-cagnottes avec son association humanitaire.