Ces associations appellent à l’augmentation des moyens et à l’amélioration de la prise en charge des couples de femmes ayant recours à la procréation médicalement assistée (PMA), à l’occasion de la Journée de la visibilité lesbienne, ce mardi 26 avril.
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Plus de huit mois après la promulgation de la loi bioéthique permettant aux couples de femmes et aux femmes célibataires de recourir à la PMA, “toutes les femmes n’ont pas encore accès à une prise en charge en France alors qu’elles correspondent aux critères légaux”, regrette dans un communiqué l’association Les Enfants d’arc-en-ciel (EAC). “Impossibilité d’obtenir un rendez-vous, ou bien dans plusieurs années, conditions d’âge restreintes”, détaille-t-elle.
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L’association réclame aussi au gouvernement la suppression des “conditions arbitraires et illégales ajoutées par les Cecos” (centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain), comme “la limite d’âge abaissée” par rapport à celle fixée légalement ou encore “les preuves de vie commune exigées”.
D’une manière générale, les femmes lesbiennes subissent de “grosses difficultés” au cours de leur parcours de PMA, qui s’expliquent par une “absence de moyens, qui a pour répercussion un ralentissement des délais”, abonde Matthieu Gatipon-Bachette, porte-parole de l’association Inter-LGBT.
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“Le gouvernement a sous-estimé la demande”, et le manque de gamètes se ressent dans l’allongement des délais, déplore-t-il. “Il faut maintenant des moyens concrets, et pas uniquement dans le matériel, mais dans la formation” des professionnels.
Jusque-là réservée aux couples hétérosexuels avec des problèmes de fertilité ou de maladie grave transmissible, la PMA a été ouverte aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires par une loi de bioéthique promulguée le 2 août dernier. Surnommée “PMA pour toutes”, la loi n’ouvre toutefois pas ce parcours médical aux femmes transgenre, ce que déplorent les associations.
Samedi, une deuxième “marche lesbienne” a eu lieu à Paris, à Lyon ou encore à Pau. Au-delà des revendications politiques et liées à la PMA, ces femmes avaient un objectif : “Ne plus être mises de côté, par manque de représentation. Nous ne sommes souvent pas mises en avant par nos pairs, alors on apprend à le faire nous-même”, explique à l’AFP une membre du collectif Libération lesbienne, organisateur de la marche, qui a requis l’anonymat.
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“On est politiques, aussi. On veut être écoutées”, insiste-t-elle, alors que le contexte international, les absences de prises de position de certains pays “sur les thérapies de conversion” l’inquiètent. “La PMA n’est pas un droit acquis, il est constamment mis en danger.”
Konbini news pour AFP