Le parquet de Paris a annoncé mercredi 17 octobre avoir ouvert une enquête pour “menaces ou actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire” et “violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique” après les accrochages lors des perquisitions au siège de la France insoumise (LFI) et de son leader Jean-Luc Mélenchon.
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Des magistrats du parquet de Paris ayant été pris à partie lors de ces perquisitions mardi, le procureur de Paris, François Molins, a par ailleurs demandé au procureur général d’être dessaisi de cette procédure au profit du procureur du tribunal de grande instance le plus proche, “dans un souci d’impartialité”, a précisé le parquet.
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L’enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, selon la même source.
Jean-Luc Mélenchon s’est insurgé contre une “énorme opération de police politique” à son encontre, lors des perquisitions menées notamment au siège de LFI et à son domicile, dans le cadre d’enquêtes du parquet sur des emplois présumés fictifs de parlementaires européens et sur les comptes de campagne de l’ex-candidat à la présidentielle.
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Les syndicats de police dénoncent une attitude “inacceptable”
Les images de ces opérations ont tourné sur les réseaux sociaux. Le leader de LFI a d’abord filmé en live sur Facebook une première perquisition à son domicile.
Plus tard dans la matinée, il s’est rendu avec des proches au siège du mouvement, où une autre perquisition a viré à la confrontation. Dans une scène filmée par des journalistes, M. Mélenchon appelle notamment ses proches à “enfoncer la porte” pour entrer dans les locaux où la perquisition était en cours. On le voit également bousculer un représentant du parquet ainsi qu’un policier qui s’interpose.
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Mercredi, des syndicats de police ont dénoncé l’attitude “inacceptable” de M. Mélenchon. Le secrétaire général du syndicat Alliance Jean-Claude Delage a appelé le nouveau ministre de l’Intérieur Christophe Castaner à porter plainte, tandis que SGP Police-Force Ouvrière a réclamé dans un communiqué “des excuses publiques” au leader politique.
Konbini avec AFP
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