Plus de 900 femmes, dont 70 % mineures, ont disparu au Pérou pendant les trois mois et demi de confinement à cause de la pandémie, des chiffres en nette hausse, a annoncé lundi 27 juillet le défenseur du peuple. Avant le confinement, on dénombrait cinq disparitions par jour en moyenne, mais ce chiffre est monté à huit sur cette période.
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“Du 16 mars au 30 juin, on a signalé 915 femmes disparues au Pérou”, a déclaré à l’AFP Eliana Revollar, la responsable des droits de la femme au sein de l’institution. “Nous devons savoir ce qu’il s’est passé avec elles”, a déclaré le défenseur du peuple, Walter Gutiérrez, à la radio RPP. “Les cas des petites filles et des adolescentes représentent 70 % du total des femmes disparues”, a-t-il ajouté.
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Si certaines sont réapparues par la suite, faute d’un registre national de la police, on ne sait pas combien sont toujours portées disparues. “Il y a une résistance de la police à enquêter sur ces affaires. Nous exigeons que l’on mette en place le registre national des personnes disparues”, s’est emportée Mme Revollar.
En 2019, 166 féminicides ont eu lieu au Pérou, dont la dixième partie avait été cataloguée dans un premier temps comme une disparition. Le Pérou est le deuxième pays de la région comptant le plus de cas de nouveau coronavirus (plus de 384 000), derrière le Brésil et le troisième en nombre de décès (plus de 18 000), après le géant sud-américain et le Mexique.
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