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Dès le 22 novembre, l’Union nationale des lycéens (UNL) a appelé les lycéens à “massivement bloquer leurs lycées et à prendre la rue […] afin d’imposer leur voix face au gouvernement” ce vendredi 30 novembre, expliquant : “La colère générale qui gronde depuis quelques jours est également partagée par les lycéen·ne·s. Il est temps que nous nous fassions entendre et écouter.”
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Dans le communiqué de presse de l’UNL étaient listées plusieurs revendications, parmi lesquelles la suppression de la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants) sur la sélection à l’entrée des universités et celle de Parcoursup, ainsi que l’abandon du projet de service national universel. Les réformes concernant l’enseignement professionnel sont également en ligne de mire.
L’objectif affiché par le syndicat est le suivant : “faire entendre la colère des lycéens”. Joint par téléphone en début d’après-midi, Louis Boyard, le président de l’UNL, présent pour sa part au lycée parisien Charlemagne, estime qu’une centaine de lycées ont été bloqués ce vendredi dans tout l’Hexagone et qu’entre 7 500 et 10 000 élèves ont participé aux manifestations. Plus tard dans la journée, un nouveau communiqué laissait entendre que le chiffre était passé à 40 000.
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Ce mouvement prend place dans une vague de contestation globale de la politique du gouvernement d’Édouard Philippe. “Ce qu’on a en commun avec les ‘gilets jaunes’, c’est la souffrance”, déclare-t-il pour expliquer la simultanéité des protestations. Sans s’associer aux “gilets jaunes”, ils évoquent une souffrance commune :
“Si les ‘gilets jaunes’ sont sortis dans la rue, c’est parce que leur quotidien n’est plus supportable. Pour nous aussi, nous souffrons exactement de la même manière.”
“Les lycéens ne rejoignent pas les gilets jaunes directement. Les lycéens rejoignent la colère des gilets jaunes”, conclut-il, avant d’appeler à une nouvelle journée de blocage, le lundi 3 décembre. “Les lycéens et lycéennes ne s’arrêteront pas devant l’adversité, le gouvernement doit reculer”, écrit l’UNL.
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