Le président Emmanuel Macron a annoncé mardi 12 octobre qu’il souhaitait investir un milliard d’euros dans l’énergie nucléaire d’ici à 2030 pour développer des “technologies de ruptures”, notamment des “petits réacteurs nucléaires”.
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“Nous sommes prêts à y investir un milliard d’euros d’ici 2030 en commençant très vite avec des premiers projets très clairs“, a-t-il déclaré lors de la présentation du plan d’investissement “France 2030″. “Il faut lancer plusieurs projets sur des familles technologiques différentes”, a-t-il ajouté, soulignant qu’on “continuera à avoir besoin de cette technologie”.
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“L’objectif numéro un, c’est de faire émerger en France, d’ici 2030, des réacteurs nucléaires de petite taille innovants, avec une meilleure gestion des déchets“, a poursuivi le président, à six mois du premier tour de la présidentielle le 10 avril 2022.
Les petits réacteurs modulaires, dits SMR (“small modular reactors”), sont “beaucoup plus modulaires et beaucoup plus sûrs”, a-t-il assuré, précisant qu’“améliorer toujours la sureté en baissant les coûts” restait une priorité.
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La puissance de ces petits réacteurs ne dépasse pas les 300 mégawatts, contre plus de 1 000 MW pour les réacteurs nucléaires classiques. Ils sont conçus pour être fabriqués en série en usine puis transportés sur le lieu de leur exploitation.
Concurrence étrangère
Gros avantage : leur construction reste relativement simple, en contraste avec les difficultés de certains grands projets, à l’image du chantier du réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR de Flamanville (Manche) qui accumule retards et surcoûts.
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Le devenir des EPR reste par ailleurs en suspens, Emmanuel Macron s’étant engagé à ne pas s’exprimer sur le sujet avant la fin du chantier de la centrale de Flamanville.
À l’heure actuelle, un avant-projet de petit réacteur nucléaire baptisé “Nuward” est en cours de développement. Il doit permettre la création d’un prototype de SMR sur le sol français à l’horizon 2030, qui devrait ensuite servir de démonstrateur à l’export.
La France affiche cependant du retard dans la course à ces petits réacteurs, défiée par la concurrence étrangère, alors que la Russie a déjà mis en service deux SMR flottants pour alimenter en électricité des zones reculées et que des démonstrateurs devraient voir bientôt le jour aux États-Unis et au Canada.
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