Le conseil municipal de New York a adopté mercredi 30 octobre 2019 un texte interdisant la commercialisation du foie gras à partir de 2022.
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Une majorité d’élus du conseil ayant affiché leur soutien à ce texte présenté en début d’année par plusieurs conseillers municipaux, l’issue du vote ne faisait que peu de doute.
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À compter de fin octobre 2022, soit trois ans après l’adoption de la loi, il sera interdit à tout établissement faisant commerce d’aliments de vendre du foie gras, d’en servir ou même d’en détenir.
Les contrevenants s’exposeront à une amende comprise entre 500 et 2 000 dollars (soit environ entre 445 et 1 790 euros) et qui sera susceptible d’être renouvelée toutes les 24 heures.
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New York rejoindra ainsi l’État de Californie, où la commercialisation est interdite depuis janvier 2019, même si la bataille judiciaire continue autour de cette décision.
Le texte adopté mercredi précise que l’interdiction concerne les produits issus du gavage des animaux, pratique dénoncée par les élus ainsi que par plusieurs associations de protection des animaux.
Plusieurs dizaines de sympathisants de l’organisation locale “Voters for Animal Rights” (“Les électeurs pour les droits des animaux“), qui a joué un rôle majeur dans ce dossier, s’étaient réunis mercredi devant la mairie avant le début du conseil municipal.
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Il existe aujourd’hui une offre de foie gras obtenu sans gavage, mais ses volumes sont insignifiants à l’échelle de l’industrie.
Une start-up française, Aviwell, travaille par ailleurs à un procédé alternatif qui pourrait être utilisé par l’industrie.
Outre les amateurs, les détaillants et les restaurateurs, les premiers touchés par la mesure seront les deux gros producteurs installés au nord de New York, Hudson Valley Foie Gras et La Belle Farms.
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Aux opposants, qui assurent que les animaux souffrent du gavage, Hudson Valley Foie Gras répond que la quantité de grains administrée aux canards ne dépasse pas celle qu’ils pourraient manger d’eux-mêmes.
Le foie gras de ces deux exploitations alimente une partie importante du marché new-yorkais. Mais, l’interdiction aura également un impact pour des producteurs français.
Konbini News avec AFP
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