Un ministre japonais a pris la défense des entreprises qui imposent aux femmes de porter des chaussures à talons au travail, en réponse à une pétition de militantes féministes qui considèrent cette obligation comme une “discrimination sexuelle”.
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“C’est quelque chose qui est socialement accepté et qui tombe dans le domaine de ce qui est professionnellement nécessaire et approprié”, a réagi mercredi le ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, Takumi Nemoto, devant une commission parlementaire.
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Ce dernier était interrogé sur la pétition présentée mardi au gouvernement par des femmes qui protestent contre l’obligation de fait de porter des chaussures à talons au travail.
Cette campagne #KuToo, qui joue avec les mots “kutsu”, signifiant “chaussure”, et “kutsuu”, signifiant “douleur”, a été lancée par l’actrice Yumi Ishikawa et a rapidement remporté le soutien de 19 000 personnes sur la Toile.
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“Aujourd’hui, nous avons déposé une pétition pour demander une loi interdisant aux employeurs de forcer les femmes à porter des talons, ce qui est de la discrimination sexuelle et constitue un harcèlement”, a déclaré Mme Ishikawa à la presse après s’être entretenue avec des responsables du ministère du Travail.
Les militantes soulignent qu’il est quasiment impossible d’échapper aux talons hauts lorsqu’on cherche un travail et une fois admise dans un bureau.
Lors du dernier festival de Cannes, l’actrice française Romane Bohringer a posté sur son compte Instagram une photo de ses pieds abîmés par des talons hauts après la fameuse montée des marches sur le tapis rouge.
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En 2017, la province de Colombie-Britannique au Canada avait interdit aux entreprises de forcer leurs employées à porter des talons hauts, qualifiant cette pratique de dangereuse et discriminatoire.
Konbini avec AFP
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