Seulement 146 votes pour : l’Assemblée nationale a rejeté lundi la motion de censure du gouvernement d’Élisabeth Borne, déposée par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).
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L’alliance de gauche n’a pas complètement fait le plein des 151 voix des insoumis, socialistes, écologistes et communistes. Six socialistes ont fait défection, dont Valérie Rabault, l’ancienne présidente du groupe PS. Le seul votant hors Nupes est le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.
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C’est loin de la majorité absolue de 289 voix nécessaire pour renverser le gouvernement, inaccessible sans les suffrages des LR et RN. “Ce n’était pas une surprise. La Nupes a voulu se compter”, a réagi auprès de l’AFP Élisabeth Borne. “Maintenant, on se met au travail”. Pour Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, “le congrès de la Nupes est terminé”.
“Voici venu le moment de vérité. Cette motion de défiance tiendra lieu de clarification politique”, avait attaqué auparavant la cheffe de file du groupe LFI Mathilde Panot. La motion a été conçue comme une démonstration de “défiance” à l’égard d’Élisabeth Borne, qui n’a pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale et n’a pas sollicité de vote de confiance le 7 juillet, lors de sa déclaration de politique générale.
“Vous ne tirez votre légitimité ni des élections législatives, ni même du Parlement” et “vous êtes, à cette fonction [de cheffe du gouvernement], une anomalie démocratique“, a encore lancé Mme Panot, devant des rangs clairsemés, notamment dans la majorité.“Nous débattons d’une motion de censure cousue de procès d’intention qui fait obstacle au travail parlementaire”, a aussitôt rétorqué la Première ministre.
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“Ni défiance, ni confiance”
Pour sa part, le groupe d’extrême droite, en quête de respectabilité, a refusé de voter en faveur de la motion, cherchant à incarner “une opposition digne, ferme, constructive”, a justifié Alexandre Loubet à la tribune. “Nous n’avons pas besoin d’une crise de régime.”
Côté LR, même absence de soutien à la motion de gauche, perçue par certains comme “outrancière”. “Vous n’avez pas notre défiance aujourd’hui, mais vous n’avez pas notre confiance pour autant”, a justifié Michèle Tabarot, dont le groupe jugera sur pièces.
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Les “Uber Files” sont restés un sujet lointain. La gauche n’a fait que de simples allusions à ces révélations par la presse d’échanges privilégiés entre la société et Emmanuel Macron quand il était à Bercy. Selon Mathilde Panot, le président “roule pour Uber”.
Konbini news avec AFP