Trois policiers ont été mis en examen pour homicide involontaire dans l’enquête sur la mort en 2019 à Drancy (Seine-Saint-Denis) d’un homme après une clé d’étranglement lors de son arrestation, a indiqué jeudi 3 juin le parquet de Bobigny, confirmant une information du Parisien.
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Philippe Ferrières, 36 ans, est décédé le 24 mai 2019 à Drancy à la suite de son interpellation au cours de laquelle l’équipage a réalisé une clé d’étranglement, un geste controversé dont le gouvernement a annoncé peu après l’abandon. Les mises en examen des policiers “datent de plusieurs semaines”, a précisé le parquet.
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La nuit des faits, à 00 h 30, une femme appelle la police. Elle est inquiète : son compagnon tente de s’introduire dans son appartement, il a bu et jette des cailloux à sa fenêtre. Il est sous contrôle judiciaire et doit comparaître quelques jours plus tard au tribunal pour “dégradations de biens d’autrui“, selon la mère de son fils qui a joint Konbini News.
Trois policiers du commissariat de Drancy, âgés de 24, 29 et 42 ans, se rendent sur place. Ils trouvent ce moniteur d’auto-école au pied de l’immeuble. Quand la police arrive, Philippe Ferrières, 1,80 m pour une centaine de kilos, est “en sueur”, “excité” et “paraît très speed”, diront les policiers en audition, selon des éléments de l’enquête dont l’AFP avait eu connaissance l’année dernière.
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Mort par “asphyxie mécanique”
“Gérable” au départ, il change de comportement et se débat lorsque l’équipage lui annonce avoir l’ordre de l’interpeller.
Il est 1 h 30 du matin, après plusieurs minutes de corps à corps, le fonctionnaire le plus expérimenté de l’équipage décrit avoir placé son avant-bras sous le menton et “donné un coup sec” sur le cou, avant de maintenir la position “deux ou trois secondes”, jusqu’à ce que l’interpellé lâche : “C’est bon, je me rends.”
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“J’ai alors relâché la pression”, avait dit le brigadier. Philippe Ferrières est menotté, placé sur le flanc. Des renforts arrivent et se rendent comptent que son pouls est fuyant. Parmi eux, un policier, également pompier volontaire, le démenotte et le place sur le dos. Il commence un massage cardiaque en attendant les secours. Mais les pompiers n’arriveront pas non plus à ranimer l’homme, déclaré mort à 2 h 30 du matin.
L’autopsie attribuera sa mort à une “asphyxie mécanique par compression cervicale associée à un traumatisme crâno-facial”. L’analyse toxicologique révèle par ailleurs “que la somme des toxicités de l’alcool et de la cocaïne retrouvés dans le sang de l’homme a pu être à l’origine d’une intoxication aiguë”.
Konbini news avec AFP
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