Masque anti-Covid sur le visage, Sophie Pétronin, la dernière otage française dans le monde, libérée au Mali, est arrivée vendredi 9 octobre à la mi-journée en France, accueillie par sa famille et Emmanuel Macron, épilogue de près de quatre années de détention aux mains de jihadistes présumés.
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Elle était accompagnée de son fils, d’un médecin et des diplomates.
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L’appareil, qui avait quitté le Mali vendredi matin, s’est posé vers 12 h 45 sur la base aérienne de Villacoublay, au sud de Paris.
Après avoir descendu lentement les marches du Falcon, Sophie Pétronin, 75 ans, a échangé quelques mots avec le chef de l’État avant de tomber dans les bras de sa famille, très émue.
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La septuagénaire, la tête recouverte d’un fin voile banc, et ses proches – une quinzaine, dont trois petits-fils – se sont ensuite rendus dans le salon d’honneur de la base aérienne avec Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, pendant près d’une heure.
Une libération entourée de zones d’ombre
Contrairement à ce qui était prévu, Emmanuel Macron ne s’est finalement pas exprimé devant la presse et a quitté les lieux peu avant Sophie Pétronin, repartie en van.
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C’était la deuxième fois qu’Emmanuel Macron accueillait un otage de retour en France après les deux touristes libérés au Burkina Faso en mai 2019.
Sophie Pétronin a été libérée en même temps qu’un prêtre et un jeune Italien, ainsi que l’homme politique malien Soumaïla Cissé.
Les retrouvailles entre la septuagénaire et son fils Sébastien Chadaud, qui s’est battu depuis le début de la captivité de sa mère pour que son sort ne soit pas oublié, ont eu lieu jeudi soir à l’aéroport de Bamako, où les otages avaient fait une première étape.
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Nous le recevions l’année dernière :
Les otages, aux mains du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une alliance de groupes jihadistes affiliée à Al-Qaïda, ont été reçus à la présidence malienne, où ils sont apparus en bonne santé.
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Leur libération parachève une opération dont la genèse, le déroulement mais aussi les implications pour le gouvernement de transition au Mali sont entourés de vastes zones d’ombre.
Elle a coïncidé avec la remise en liberté, entre dimanche et mardi, de plusieurs dizaines de prisonniers que des responsables maliens, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, ont présentés comme des jihadistes, mais dont l’identité et le profil n’ont pas été divulgués.