Le compte officiel du polémiste Éric Zemmour sur Instagram “a été supprimé par erreur” et a depuis été restauré, a annoncé vendredi à l’AFP un porte-parole du groupe Facebook, maison mère d’Instagram. “Le compte d’Éric Zemmour a été supprimé par erreur, nous sommes navrés pour les désagréments occasionnés. Il a depuis été restauré”, a fait savoir cette même source.
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Le chroniqueur du Figaro et polémiste vedette de la chaîne d’information CNews s’était insurgé la veille de la suppression de son compte officiel Instagram, dénonçant une “censure”. “Les GAFAM [Google, Amazon, Facebook, Microsoft, ndlr] se sont engagés dans une lutte féroce contre les peuples qui ne veulent pas mourir. Ils peuvent me censurer, mais ils ne peuvent pas faire taire tout un peuple #StopCensure”, s’exclamait-il jeudi dans un tweet.
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Instagram a par ailleurs indiqué à l’AFP qu’Éric Zemmour n’avait enfreint aucune règle du réseau et a assuré avoir pris des mesures pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise. Le chroniqueur de CNews s’est fendu d’un tweet de remerciements auprès de ses soutiens, qui ont largement diffusé sa pétition et son hashtag #StopCensure, visant à dénoncer la prétendue “censure” des GAFAM.
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Le polémiste avait dénoncé la “censure” des GAFAM
Une pétition avait été lancée par l’association Les Amis d’Éric Zemmour, agréée début juillet pour financer un parti politique du même nom, pour soutenir l’éditorialiste, plusieurs fois poursuivi pour ses propos, “contre la censure et le gouvernement des juges”.
À la droite de la droite du monde politique, les soutiens n’avaient pas attendu. La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, avait ainsi réagi à la nouvelle en apportant son soutien à Éric Zemmour, reprenant le hashtag #StopCensure. “Je demande solennellement au gouvernement de réagir face aux suppressions des comptes de personnalités patriotes de la part de Facebook, Twitter et Instagram”, avait-t-elle demandé sur Twitter.
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De nombreux soutiens et fans s’étaient alors exprimés sur les réseaux sociaux, fustigeant la censure des géants du numérique et la “bien-pensance” de ces réseaux. Ils ont comparé cette suppression à celle vécue par le youtubeur d’extrême droite Papacito, visé par une enquête du parquet de Paris pour “provocation publique non suivie d’effet à la commission d’atteintes à la vie ou à l’intégrité des personnes”. Cette enquête a été lancée après la publication d’une vidéo, supprimée depuis, intitulée “Le gauchisme est-il pare-balles ?”, où le youtubeur, qui cumule plus de 112 000 abonnés, simule l’exécution d’un électeur “gauchiste”.
Éric Zemmour, à qui l’on prête une ambition présidentielle sans qu’il ne l’ait publiquement affichée jusqu’ici, doit être jugé le 8 septembre pour “provocation à la discrimination” et “injures raciales” après des propos sur les migrants mineurs isolés, qu’il a qualifiés de “voleurs”, “assassins” et “violeurs” sur CNews en septembre 2020.
Konbini news avec AFP
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