85 % des parents français disent encore avoir recours aux châtiments corporels.
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Dans la nuit du 29 au 30 novembre, les députés ont voté en première lecture l’interdiction de la fessée. Déposée en février dernier, la proposition de loi pour mettre fin aux “violences éducatives ordinaires” a été adoptée à 51 voix contre 1, rapporte notamment le site de RTL.
Seule Emmanuelle Ménard, députée d’extrême droite a voté contre, estimant que cela “dépouillait les parents de leurs prérogatives”. Il y aurait donc un droit naturel à frapper ses enfants ? Dans les faits les parents qui tiennent vraiment à administrer une fessée à leurs petits n’ont pas lieu de s’inquiéter. La mesure a surtout une portée symbolique.
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Le Figaro précise que “Le texte ne prévoit pas de nouvelles sanctions pénales car elles existent déjà.” S’il est définitivement adopté, il s’agit d’inscrire à l’article 371-1 du Code civil, notamment lu lors des mariages, que “l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques”.
Cela recoupe un spectre très large de la violence verbale jusqu’à la violence psychologique en passant par la violence physique. C’est dans ce dernier volet qu’on retrouve la fessée, mais aussi les gifles, les pincements aux fesses, les secousses ou encore les tirages de cheveux.
Des “conséquences désastreuses sur le développement de l’enfant”
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a apporté son soutien à la proposition de loi soulignant qu’“on n’éduque pas par la peur” et que cette violence “prétendument éducative” a des “conséquences désastreuses sur le développement de l’enfant”.
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Selon une étude de la Fondation de France relayée par Le Figaro, 85 % des parents français disent encore avoir recours aux punitions corporelles ou violences verbales. La France est régulièrement épinglée sur le sujet par des organisations internationales comme le comité des enfants de l’ONU. Aujourd’hui, seuls 54 pays dans le monde interdisent totalement les châtiments corporels.