Le broyage des poussins et la castration à vif des porcelets, deux pratiques très controversées utilisées dans l’élevage, seront interdits fin 2021, a annoncé mardi 28 janvier le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, qui doit détailler dans la matinée un plan pour l’amélioration du bien-être animal.
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Il confirme ainsi officiellement des mesures qu’il avait évoquées en novembre lors d’une interview à la radio.
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Le ministre a également annoncé avoir décidé, avec l’Allemagne et l’Espagne notamment, la mise en place “à partir de l’année prochaine” d’un étiquetage “sur le bien-être animal“, sur le plateau de BFMTV/RMC.
Le gouvernement prévoit de lancer une expérimentation pour garantir au consommateur une information claire sur les modes d’élevage des produits carnés qu’il achète, selon un communiqué transmis à l’AFP.
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Pour le broyage des poussins, “l’objectif, c’est de forcer les entreprises, la recherche à faire cela fin 2021, (…) trouver la technique qui marche à grande échelle”, a déclaré Didier Guillaume.
Vers la fin des pratiques douloureuses ?
Venant compléter et renforcer des mesures déjà en vigueur, le plan prévoit d’améliorer la qualité de vie des animaux d’élevage en mettant fin à des pratiques douloureuses, dont le broyage des poussins mâles et la castration à vif des porcelets, mais également de les protéger durant les transports, selon le communiqué.
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Pour aller plus loin, le Centre national de référence pour le bien-être animal est aussi saisi pour “définir les pratiques douloureuses et identifier les alternatives”, indique le texte.
Le gouvernement veut également que les financements de l’État soient dès à présent “fléchés prioritairement vers des bâtiments favorisant l’expression naturelle des comportements des animaux d’élevage“. Et il s’engage à militer dans les négociations en cours sur la future Politique Agricole Commune (PAC) européenne pour conditionner les financements aux éleveurs qui investissent dans des bâtiments d’élevage respectant des normes en matière de bien-être animal.
Chaque année en France, 10 millions de porcelets sont castrés à vif, sans aucune anesthésie. Pour dénoncer cette mutilation, pourtant interdite dans plusieurs pays européens, l’association Welfarm a réalisé, il y a quelques mois, une action choc au siège de l’industriel Aoste.
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