Jérôme Rodrigues a définitivement perdu l’usage de son œil

Publié le par Clothilde Bru,

(c) Konbini news

Le gilet jaune avait été blessé lors de l'acte XI, à Paris.

A voir aussi sur Konbini

Publicité

Symbole des violences policières qui ont émaillé le mouvement des gilets jaunes, Jérôme Rodrigues a annoncé ce mercredi 13 février qu’il avait définitivement perdu l’usage de son œil. Ce dernier a partagé la nouvelle dans un post publié sur sa page Facebook, dans lequel il s’en prend également à Emmanuel Macron.

Publicité

Ce dernier a été blessé par un projectile le 26 janvier dernier lors de l’acte XI de la mobilisation des gilets jaunes à Paris. “Je m’y préparais”, avoue-t-il, interrogé par Konbini news. “Même si je recouvrais un minimum de vue, on m’avait prévenu que mon œil risquait de rester douloureux. Et on ne peut pas vivre avec un œil qui fait mal”, ajoute-t-il.

Prévisible ou non, la nouvelle est quand même tombée comme un couperet pour cet ancien commerçant de 39 ans. “Dans une vie, ça change beaucoup de choses”, nous confie-t-il.

Publicité

“Du coup, là, je réfléchis. Ce n’est pas que j’ai le culte de la beauté, vous avez vu ma barbe ! Mais c’est mon visage et je ne sais pas encore à quoi ça va ressembler. Un œil fermé ? Un œil de verre ?” s’interroge-t-il.

“Dans ce pays maintenant quand on l’ouvre trop on perd un œil”

Ce dernier doit rencontrer une équipe de spécialistes cette semaine afin de trancher sur la question. En attendant, il ne décolère pas contre le chef de l’État, dont il refuse de prononcer le nom.

Publicité

“Il n’est pas près de s’arrêter, et c’est ça le plus inquiétant. Dans ce pays, maintenant quand on l’ouvre trop, on perd un œil ou on perd un pied”, s’inquiète le gilet jaune.

Jérôme Rodrigues est en effet loin d’être le seul à avoir été blessé par les forces de l’ordre en marge du mouvement. Samedi dernier encore, un jeune homme de 30 ans a eu la main arrachée lors du passage du cortège devant l’Assemblée nationale.

Le 2 février dernier, une marche spéciale était organisée pour rendre hommage aux “gueules cassées” à l’occasion de l’acte XIII des gilets jaunes, lors de laquelle Jérôme Rodrigues témoignait :

Publicité