“Elle ne souffrait d’aucune maladie grave, mais considérait la vieillesse comme une maladie incurable“, écrit Le Temps dimanche 3 avril.
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Quatre ans après avoir exposé le projet de se donner la mort au micro de Konbini news, Jacqueline Jencquel a joint le geste à la parole entre le 29 mars et le 2 avril dernier.
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En 2018, celle qui militait à l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) déclarait face à notre caméra : “J’ai décidé de mettre fin à mes jours en janvier 2020.”
Cet entretien avait généré de nombreux commentaires. Alors âgée de 74 ans, cette mère de trois enfants était en parfaite santé.
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Pour autant, elle estimait que c’était son droit de partir quand elle l’aurait décidé. Quant à savoir pourquoi son choix s’était arrêté sur le mois de janvier 2020, elle nous répondait : “Parce qu’il faut bien fixer une date à un moment ou à un autre, si on veut partir comme on veut partir.”
Jacqueline Jencquel est finalement décédée en ce printemps 2022, à l’âge de 78 ans, pas tout à fait comme elle nous l’avait annoncé. L’auteure de Terminer en beauté n’est pas morte en Suisse comme prévu, entre les mains de son docteur et amie Erika Preisig.
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“Je meurs seule”
“Je meurs seule. C‘est vrai. Mais je suis chez moi. Je regarderai intensément le visage de mes enfants avant de fermer les yeux pour toujours. Je penserai à tout l‘amour qu‘ils m‘ont donné et que je leur ai bien rendu”, écrivait-elle le 29 mars dernier dans un ultime billet sur le blog qu’elle tenait sur le site du quotidien suisse Le Temps.
“Personne ne pourra m‘accompagner. Pourquoi pas ? Car il y a une loi idiote : non-assistance à personne en danger”, a ajouté la septuagénaire qui rêvait de partir après une belle soirée au restaurant entourée de ses proches.
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“J’aurais pu le faire il y a deux ans, comme prévu. Mais la naissance de mon petit-fils le jour de mon anniversaire a été comme un moment volé au destin”, s’est-elle aussi justifiée, comme une ultime réponse à ses détracteurs.
Engagée jusqu’au dernier moment, celle qui a toujours envisagé sa mort comme un “geste militant” a également tenté une dernière adresse à nos dirigeants : “Législateurs français, quand allez-vous comprendre que cette liberté n‘enlève rien à personne ?”