En se retirant de la Commission baleinière internationale, le pays entérine des pratiques officieuses qui ont cours depuis des années.
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Mercredi 26 décembre, le Japon a annoncé sa décision de se retirer de la Commission Baleinière Internationale (CBI) dans le but de reprendre la pêche commerciale dès le mois de juillet prochain. Ce retrait entérine des pratiques officieuses qui ont cours depuis des années dans l’archipel.
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Malgré l’instauration d’un moratoire en 1982 interdisant la chasse à la baleine commerciale dans la majorité des États membres de la CBI, signé en 1987 par le Japon, les pêcheurs nippons n’ont eu de cesse de contourner l’interdiction.
Sous couvert de participer à des “expéditions scientifiques”, une pratique non mentionnée par le moratoire, ces derniers se sont octroyé chaque année le droit de tuer des centaines d’animaux marins.
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Selon l’ONG Sea Shepherd, ce sont ainsi 32 000 cétacés qui ont été tués depuis 1986 par le Japon. Pour le seul mois d’août de cette année, 177 cadavres de baleines, 134 rorquals boréals et 43 baleines de Minke ont été débarqués sur les côtes japonaises, après une expédition de plus de trois mois dans l’océan Pacifique.
“Le monde n’est pas dupe”
En septembre, le pays avait adressé une “demande de reprise partielle de la chasse commerciale” à la Commission baleinière internationale. Le refus de cette demande pourrait ainsi expliquer la décision du pays de quitter la CBI.
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“Il est clair que le gouvernement tente de faire passer cette annonce en douce à la fin de l’année, loin des projecteurs des médias internationaux, mais le monde n’est pas dupe”, a déclaré Sam Annesley, responsable de la branche japonaise de Greenpeace, dans un communiqué relayé par l’AFP . Et ce dernier d’asséner :
“La décision du Japon est en décalage complet avec la communauté internationale, et fait fi de la nécessité de protéger nos océans et ces créatures majestueuses.”
Il y a quelques mois, Lamya Essemlali, fondatrice de l’ONG Sea Shepherd France, avait expliqué à Konbini news son combat pour la préservation de la vie marine, pointant du doigt la responsabilité du tourisme dans ce désastre environnemental majeur : “Ce sont surtout les touristes qui maintiennent le commerce de viande de baleine”, tançait-elle.
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