Elle avait 21 ans et étudiait l’art et la culture à la Sorbonne. Selon ses proches et voisins interrogés par Libération, c’était une jeune femme qui “souriait tout le temps”, “passionnée d’art et de littérature” et qui “avait beaucoup d’amis”. Mardi 2 octobre elle a fait une chute de 12 étages qui lui a été fatale. Selon les premiers éléments de l’enquête, il pourrait s’agir d’un féminicide. Ce serait le 113e de l’année.
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Les faits se sont déroulés à 20 h 30 dans l’appartement qu’elle habitait avec ses parents à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Selon Libération, qui s’est entretenu avec le parquet de Créteil, ses parents étaient dans une autre pièce de l’appartement, tandis que le couple était enfermé dans la chambre de la victime. Sa “mère a indiqué avoir entendu des bruits de dispute, puis de lutte, juste avant la défenestration de sa fille”, peut-on lire dans les colonnes du journal.
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Le compagnon de la victime a tenté de prendre la fuite après le drame. Il a été arrêté mercredi matin et placé en garde à vue pour homicide. Si la mère de la victime ne l’a pas formellement vu pousser sa fille, elle le décrit comme un homme violent.
Déjà condamné pour violences
En janvier dernier, la jeune femme avait déjà porté plainte contre lui pour des faits de violences. Il avait alors été condamné à un stage de citoyenneté (une alternative à la prison). Dans l’attente de son procès, il n’avait pas le droit de se rendre au domicile de la victime ou de rentrer en contact avec elle. Mais d’après Libération, dès que son contrôle judiciaire a été levé, il est revenu fréquemment à l’appartement.
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Ce nouveau drame survient en plein Grenelle contre les violences faites aux femmes. En France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son compagnon. En 2018, 121 femmes ont été tuées à la suite de violences conjugales, selon le décompte officiel du ministère de l’Intérieur. On est le 4 octobre et on en est déjà peut-être à 113 assassinats.
Pour que personne ne l’oublie et que le gouvernement agisse, un collectif féministe colle des messages de rappel dans la rue. Nous avons passé une nuit avec des militantes à Paris.
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Dernièrement, Tatiana-Laurence Delarue, ex-victime de violences conjugales, est revenue pour nous sur son expérience :