Le CNRS, à qui la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal a confié une étude sur “l’islamo-gauchisme” à l’université, a accepté mercredi d’y participer mais en regrettant une “polémique emblématique d’une instrumentalisation de la science”.
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Après avoir épinglé dimanche sur CNews “l’islamo-gauchisme” qui, selon elle, “gangrène la société dans son ensemble et l’université n’est pas imperméable”, Mme Vidal a annoncé mardi avoir demandé au CNRS “un bilan de l’ensemble des recherches” qui se déroulent en France, afin de distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme.
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“‘L’islamogauchisme’, slogan politique utilisé dans le débat public, ne correspond à aucune réalité scientifique”, a répondu dans un communiqué le CNRS, qui “condamne” notamment “les tentatives de délégitimation de différents champs de la recherche, comme les études postcoloniales”.
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Pour l’organisme public, “la polémique actuelle autour de l’’islamogauchisme’, et l’exploitation politique qui en est faite, est emblématique d’une regrettable instrumentalisation de la science”.
“Il y a des voies pour avancer autrement, au fil de l’approfondissement des recherches, de l’explicitation des méthodologies et de la mise à disposition des résultats de recherche”, fait valoir le CNRS. “C’est dans cet esprit que le CNRS pourra participer à la production de l’étude souhaitée par la Ministre”, précise l’institution.
Konbini news avec AFP
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