L’Organisation nationale iranienne d’enregistrement à l’état civil a annoncé que parmi les 70 000 bébés nés de filles âgées de 10 à 19 ans, 1 474 d’entre eux sont les enfants de mères de moins de 15 ans. Un âge considéré comme particulièrement à risque pour la grossesse.
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Ces naissances sont liées aux mariages de très jeunes filles en Iran. En 2021 selon Le Centre national iranien des statistiques via le CSDHI, le nombre de mariages de filles âgées de 10 à 14 ans a augmenté de 32%, atteignant 10 000 au printemps dernier. Cela reflète une triste réalité : “le mariage d’enfants est l’un des exemples les plus évidents de violence à l’égard des femmes” a affirmé le comité.
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Selon eux, ce constat vient de Mohammad Ghalibaf, le président du Parlement iranien. En novembre 2021, il avait annoncé “l’approbation finale du plan de croissance démographique“, proposé en 2013, avec pour but une forte croissance démographique en augmentant le nombre de mariages et de naissances d’enfants sur le territoire. Les experts des droits humains des Nations unies ont déclaré que ce plan était “clairement contraire au droit international“.
Les experts ont ainsi appelé le régime iranien à abroger la loi qui “restreint sévèrement l’accès à l’avortement, à la contraception, aux services de stérilisation volontaire et aux informations connexes, en violation directe des droits fondamentaux des femmes en vertu du droit international“. Sans succès pour le moment.
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Ce nombre inquiétant de naissances met sur le tapis une autre problématique, celle de l’avenir de ces bébés. Certaines familles seraient dans l’obligation de vendre leurs enfants pour des raisons financières, et si elles n’y arrivent pas, de les abandonner.