Journalistes, expertes, actrices : “tout le monde progresse.”
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La représentation des femmes a continué de progresser à la télévision en 2018 tous programmes confondus, même si la parité est encore loin d’être atteinte, a indiqué le CSA à l’occasion de la publication de son baromètre 2018. Femmes journalistes, expertes dans les débats télévisés ou premiers rôles dans les fictions : “tout le monde progresse”, a expliqué Sylvie Pierre-Brossolette, conseillère du CSA, lors d’une conférence de presse.
La part des femmes représentées à l’antenne est passée de 36 % en 2016 à 39 % en 2018. La proportion de femmes a nettement augmenté dans les programmes sportifs, notamment. Les fictions avec des personnages principaux féminins se sont aussi multipliées, avec 36,8 % de premiers rôles en 2018 contre 28 % en 2016.
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La télévision continue cependant de faire ses choix : les jeunes femmes restent largement surreprésentées et les femmes de plus de 50 ans très largement sous-représentées.
“Il ne faut pas relâcher la pression”
Depuis la création du groupe de travail “Droits des femmes” au CSA et la première étude sur la place des femmes à l’écran, en 2013, “il y a eu une prise de conscience” et ces mesures ne “sont plus ressenties comme punitives”, s’est félicitée Sylvie Pierre-Brossolette. Sous l’effet de la loi, avec l’action du CSA mais aussi avec le mouvement #metoo, “il y a une intolérance des citoyens de plus en plus grande pour le sexisme et les situations dégradantes”, a estimé la conseillère. “Le cercle vertueux est enclenché. Il ne faut pas relâcher la pression”, souligne-t-elle.
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En six ans, la part de femmes journalistes à l’écran est par exemple passée de 17 à 38 % dans quatre émissions : les JT de 20 heures de TF1 et France 2, C dans l’air sur France 5 et le 20 heures politique de BFMTV, examinées dans une étude interne réalisée par le groupe de travail sur les femmes. Cette étude a aussi indiqué que 39 % de femmes étaient invitées en plateau, soit une progression de 6 points en six ans.
D’énormes écueils subsistent toutefois, regrette Mme Pierre-Brossolette au terme de son mandat : l’image des femmes dans l’audiovisuel numérique, qui est pour l’instant hors de la compétence du CSA, mais aussi la téléréalité, sur laquelle des discussions avec les chaînes n’ont pu aboutir.
Concernant les publicités, le CSA a établi en mars 2018 une charte avec des représentants des marques, des agences publicitaires et des régies visant à réduire les stéréotypes “sexistes, sexuels et sexués”, dont les premiers résultats devraient bientôt être présentés.
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Le baromètre de la diversité a été réalisé à partir du visionnage de 17 chaînes de la TNT gratuite sur deux semaines de programme en juin et septembre 2018, sur les tranches horaires de 17 à 23 heures.
Konbini avec AFP