L’association de défense des animaux L214 a diffusé jeudi une vidéo tournée dans cet élevage et annoncé le dépôt d’une plainte pour “mauvais traitements des animaux et tromperie du consommateur”.
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Les images, tournées “en juin et septembre” d’après l’association, montrent notamment un homme taper un porcelet – dont on ne voit pas s’il est déjà mort – contre une barre en métal. L214 estime le taux de mortalité particulièrement élevé dans cet élevage, évoquant “le ramassage de dizaines de porcelets morts”. “Herta a immédiatement diligenté un audit sur le bien-être animal dans cette exploitation”, a indiqué l’entreprise, rappelant que, “parallèlement, les services publics ont procédé à un audit complet de la ferme”.
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Selon la préfecture de l’Allier, un “contrôle inopiné” de l’exploitation a été déclenché dès mercredi pour vérifier la conformité des installations et le respect de la réglementation en matière de protection animale, d’utilisation de produits pharmaceutiques et de recours au vétérinaire. Ses conclusions n’étaient pas encore connues vendredi matin. “Par mesure de précaution, Herta a demandé la suspension de l’approvisionnement en provenance de cette ferme, auprès de son fournisseur, pendant cette période d’enquête”, a poursuivi la société.
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“À l’issue de cette phase d’analyse et si des manquements à la réglementation venaient à être constatés dans cet élevage, Herta arrêtera définitivement l’approvisionnement de cette exploitation”, a-t-elle ajouté, soulignant prendre “très à cœur” ce dossier.
La diffusion de la vidéo de L214 a aussi des répercussions de l’autre côté de la manche, au Royaume-Uni, où les supermarchés britanniques Waitrose ont annoncé avoir suspendu la vente des saucisses au porc Herta. “Je peux confirmer que nous avons suspendu tous les produits de saucisses au porc Herta dans l’attente d’une enquête”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’enseigne britannique. Il confirmait une information du quotidien The Guardian qui précisait que ces saucisses sont vendues dans bon nombre de chaînes de supermarchés britanniques.
“Depuis de nombreuses années, [la marque] Herta s’est inscrite dans une démarche d’amélioration continue des conditions d’élevage des animaux et s’est engagée directement auprès des éleveurs pour promouvoir de bonnes pratiques”, affirme la coentreprise détenue à 60 % par le groupe espagnol Casa Tarradellas et à 40 % par Nestlé.
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La semaine dernière, Herta annonçait vouloir investir près de 85 millions d’euros en deux ans dans ses usines françaises, afin notamment de renforcer ses capacités de production. Son directeur général, Arnaud de Belloy, a mis en garde sur Franceinfo contre une éventuelle manipulation des images par les militants de L214, qualifiés de “professionnels anti-élevage” qui “font leur propagande”.
Konbini News avec AFP