Guerre en Ukraine : que s’est-il passé dans le pays cette nuit ?

Publié le par Astrid Van Laer,

Image d’illustration : incendie d’une université de Kharkiv, le 2 mars 2022. © SERGEY BOBOK / AFP

L’armée russe affirme notamment avoir pris le contrôle de la ville de Kherson.

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Cette nuit, des troupes aéroportées russes ont débarqué à Kharkiv, a indiqué mercredi l’armée ukrainienne, en faisant état de combats en cours dans la deuxième ville de l’Ukraine, située dans l’Est.

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“Des troupes aéroportées russes ont débarqué à Kharkiv […] et attaqué un hôpital” local, ont déclaré les forces armées ukrainiennes dans un communiqué sur Telegram, ajoutant : “un combat est en cours entre les envahisseurs et les Ukrainiens.”

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Selon Anton Guerachtchenko, conseiller du ministre de l’Intérieur ukrainien, un incendie s’est déclaré mercredi dans la caserne d’une école de pilotage à Kharkiv après une frappe aérienne. “Pratiquement, il ne reste plus de telle zone à Kharkiv où un obus d’artillerie n’a pas encore frappé”, a-t-il affirmé, cité dans un communiqué sur Telegram.

Cette annonce intervient au septième jour de l’offensive russe en Ukraine, lancée le 24 février et qui s’est intensifiée mardi. Kharkiv, ville de 1,4 million d’habitants proche de la frontière avec la Russie, a été visée par plusieurs bombardements mardi, qui ont fait au moins dix morts et plus de 20 blessés selon les autorités locales.

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À Marioupol, port sur la mer d’Azov, plus d’une centaine de personnes ont été blessées mardi dans des tirs russes, selon le maire de la ville, Vadim Boitchenko, cité par des médias ukrainiens.

“Je vais essayer de trouver des solutions pour rassembler les morts”

À Kherson, dont les entrées étaient déjà contrôlées par les forces russes, des combats acharnés ont été menés et mercredi matin, l’armée russe a affirmé s’être emparée de cette ville portuaire ukrainienne située au sud du pays, près de la péninsule de Crimée.

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“Des unités de l’armée russe ont pris le contrôle total de la capitale régionale de Kherson”, a affirmé le porte-parole des forces armées russes, Igor Konashenkov. Quelques minutes plus tôt, à 06 h 43 GMT, le maire ukrainien de la ville, Igor Kolykhaiev, avait indiqué que la localité était toujours sous contrôle ukrainien.

“Nous sommes encore l’Ukraine. Nous résistons toujours”, a-t-il indiqué sur son compte Facebook. “Aujourd’hui, je vais essayer de trouver des solutions pour rassembler les morts, pour rétablir l’électricité, le gaz, l’eau et le chauffage dans les endroits où cela a été coupé. Mais je vous préviens : réussir à faire cela aujourd’hui, ce serait accomplir un miracle”, a-t-il poursuivi.

La ville et sa périphérie ont subi ces dernières heures d’intenses bombardements. La région de Kherson, frontalière de la Crimée, avait été attaquée dès le début de l’invasion russe, le 24 février à l’aube. L’armée russe s’est déjà emparée d’un autre port clé de l’Ukraine, celui de Berdiansk, et attaque actuellement celui de Marioupoul.

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Appartements en flammes

Enfin, à Borodianka, à 50 km de Kiev, des frappes aériennes russes ont détruit deux immeubles résidentiels dans la journée de mardi, selon la première vice-ministre ukrainienne des Affaires étrangères, Eminé Djaparova, qui a partagé une vidéo des immeubles gris partiellement en ruines, avec des appartements en flammes.

Le ministère ukrainien de la Défense a par ailleurs indiqué dans la nuit redouter une attaque du Bélarus. “Les troupes biélorusses ont été mises en état d’alerte et se trouvent dans les zones de concentration les plus proches de la frontière de l’Ukraine”, a affirmé le ministère dans un communiqué sur Facebook.

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Au cours de la journée de mardi, le renseignement ukrainien a constaté une “activité importante” des avions dans la zone frontalière, et des convois de véhicules transportant des vivres et des munitions y ont été observés, indique le communiqué.

Au vu de ces mouvements, le Bélarus “pourrait probablement soutenir dans l’avenir les envahisseurs russes dans la guerre russo-ukrainienne”, a mis en garde le ministère. Des “attaques aux missiles contre des cibles militaires et civiles” en Ukraine sont “systématiquement” lancées du territoire biélorusse depuis le début de l’invasion russe le 24 février, a-t-il ajouté.

Konbini news avec AFP