Génération identitaire : le groupe d’extrême droite dissous en Conseil des ministres

Publié le par Astrid Van Laer,

© Bertrand GUAY / AFP

Pour Gérald Darmanin, cette association "peut être regardée comme présentant le caractère d’une milice privée".

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Mercredi, le groupe d’extrême droite Génération identitaire (GI) a été dissous en Conseil des ministres, a annoncé dans un tweet le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en affirmant que cette association “incite à la discrimination, à la haine et à la violence”.

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“Cette association et certains de ses militants doivent être regardés comme tenant un discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence envers des individus en raison de leur origine, de leur race et de leur religion” et, “par sa forme et son organisation militaires”, Génération identitaire “peut être regardée comme présentant le caractère d’une milice privée”, justifie Gérald Darmanin dans le décret de dissolution.

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La procédure avait été lancée mi-février par le ministre avec l’envoi à l’association d’un argumentaire auquel Génération identitaire avait jusqu’au 24 février pour répondre.

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Des dons reçus de l’auteur de l’attentat de Christchurch

Le décret de dissolution fait également état des “liens avec des groupuscules d’ultradroite dont [GI] reçoit un soutien logistique et qui défendent une idéologie appelant à la discrimination, à la violence ou à la haine au nom de théories racialistes ou suprémacistes”.

Il y est encore noté que l’association a reçu des dons de Brenton Tarrant, l’auteur de l’attentat de Christchurch qui a fait 51 morts en mars 2019 en Nouvelle-Zélande. Lors de son audition, en avril 2019, par la commission d’enquête parlementaire sur les groupuscules d’extrême droite, l’ancien directeur de Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) Bruno Dalles avait affirmé que Brenton Tarrant était “membre bienfaiteur” de Génération identitaire.

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La dissolution de Génération identitaire intervient alors que le ministère de l’Intérieur a, ces derniers mois, obtenu celle de trois associations proches de la mouvance islamiste, le CCIF, Barakacity, et le collectif Cheikh Yassine, dans le sillage de l’assassinat de Samuel Paty en octobre 2020, et de celle du groupe ultranationaliste turc des Loups gris.

Konbini news avec AFP