Il maintient donc leur utilisation pendant les manifs.
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Le Conseil d’État a rejeté vendredi 1er février les demandes de suspension de l’usage du lanceur de balles de défense (LBD) dans les prochaines manifestations de “gilets jaunes”, estimant que le risque de violences rendait “nécessaire de permettre aux forces de l’ordre de recourir à ces armes”.
En pleine polémique sur les “violences policières”, la CGT et la Ligue des droits de l’homme (LDH) avaient tenté mercredi lors d’une audience tenue en urgence de convaincre les juges administratifs d’interdire cette arme selon eux “dangereuse”, à l’origine de nombreuses blessures graves et utilisée plus de 9 200 fois depuis le début du mouvement de contestation sociale.
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La plus haute juridiction administrative a estimé que “contrairement à ce que les demandeurs affirmaient, l’organisation des opérations de maintien de l’ordre mises en place lors des récentes manifestations ne révélait pas une intention des autorités de ne pas respecter les conditions d’usage, strictes” de ces armes dites de “force intermédiaire”.
Pour le juge des référés, “l’impossibilité d’exclure la reproduction… d’actes de violences et de destruction” au cours des prochaines manifestations “rend nécessaire de permettre aux forces de l’ordre de recourir à ces armes, qui demeurent particulièrement appropriées pour faire face à ce type de situations, sous réserve du strict respect des conditions d’usage”.
Pour rappel cette arme est interdite dans de nombreux pays voisins :
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Mercredi, devant le Conseil d’État, les requérants avaient décrit une “escalade de la violence” dans la répression entre le début du mouvement social le 17 novembre et les dernières manifestations. Ils avaient pointé un usage massif des LBD devenu “une composante structurante du niveau de violence dans les manifestations”.
Selon le collectif militant Désarmons-les, vingt personnes ont été gravement blessées à l’œil – la plupart éborgnées — par la police depuis le début du mouvement. Nous avions rencontré Antoine, 25 ans, touché par un tir de flash-ball à Paris le 8 décembre dernier.
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La 12e journée de mobilisation des gilets jaune samedi 2 février sera dédiée aux blessés – qui sont plus de 1 900 depuis le début du mouvement social, selon les chiffres officiels.
Le Conseil d’État a “constaté que l’usage du LBD avait dans la période récente provoqué des blessures, parfois très graves, sans qu’il soit possible d’affirmer que toutes les victimes se trouvaient dans les situations visées par le code de la sécurité intérieure, seules à mêmes de justifier une telle utilisation”.
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Selon David Dufresne, journaliste et auteur de Maintien de l’ordre, les lanceurs de balles de défense sont utilisés de manière abusive par les forces de l’ordre depuis le début du mouvement des gilets jaunes.