Pendant une vingtaine d’heures ce week-end, les militants d’Extinction Rebellion ont occupé le centre commercial Italie 2 pour “dénoncer l’inaction climatique qui menace le vivant”. Selon Ségolène Royal, ce mouvement doit être réprimé “très rapidement”. L’ancienne ministre de l’Environnement était l’invitée de la matinale de France Inter ce lundi, où elle a expliqué :
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“Il y a une instrumentalisation de l’écologie par ces groupes violents et il faut les réprimer très rapidement parce que c’est une dégradation de l’image de l’écologie, de l’image de l’environnement, et ça risque de disqualifier toutes les actions pro-environnementales qui risquent d’être associées à ce type d’agression et de violence.”
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Puis l’ambassadrice des pôles arctiques et antarctiques pour la France a conclu : “L’écologie, c’est la paix. Donc la violence, c’est tout à fait le contraire. Ce sont des règles et de la discipline mais c’est la paix, et c’est quelque chose qui doit conduire à l’apaisement des sociétés.”
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Pourtant, dans un document publié sur les réseaux sociaux, Extinction Rebellion, dont le mot d’ordre est la désobéissance civile, s’engage à “observer une non-violence stricte”. Le mouvement, qui n’a pas souhaité directement réagir aux propos de Ségolène Royal, se félicite de l’action de ce week-end.
“C’était assez beau”, s’est réjouie une militante du groupe par téléphone : “Il n’y avait pas de chef, on était dans une horizontalité totale. On a vu des écolos rencontrer des gilets jaunes pour la première fois et on a déconstruit des clichés dans la tête de plein de gens.”
“Quand on pensait que des membres des forces de l’ordre allaient rentrer, une dizaine de militants bloquaient avec leur corps, on s’asseyait et il n’y a pas eu de violence”, assure la militante.
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Si Ségolène Royal souhaite réprimer ce mouvement “très rapidement”, ce dernier n’a aucunement l’intention de stopper ses actions. Ce lundi, Extinction Rebellion a lancé ce que le groupe appelle la Rébellion internationale, une semaine d’action dans des dizaines de villes partout dans le monde, dont Paris, où certains activistes ont tout de même tenu à faire passer un message à Ségolène Royal :