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Les habitants du 21 rue des Deux Communes à Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, n’ont eu une journée pour quitter leur appartement jeudi 22 novembre. Le maire LR de la ville, Claude Capillon a pris un arrêté de péril imminent demandant aux habitants de quitter la copropriété qui abrite une centaine de personnes sous 24 heures, ce qui a dû être fait ce vendredi.
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Elle risquait de s’effondrer. Après les effondrements récents à Marseille qui ont causé le décès de plusieurs personnes, plusieurs municipalités, dont Rosny-sous-Bois, ont rapidement activé les évacuations des centaines d’immeubles vétustes de l’Hexagone.
Selon l’AFP, un arrêté de péril prononcé en avril 2018 avait établi que cette résidence composée de six immeubles devait être démolie et c’est un nouveau rapport, rendu après une expertise judiciaire le 19 novembre, qui a accéléré le départ de ces habitants rosnéens.
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La municipalité a publié un communiqué de presse dans lequel elle explique la marche à suivre dans ces cas-là : “Les locataires doivent se tourner vers leurs propriétaires qui doivent les reloger”. Dans l’éventualité ou ce serait impossible pour eux de le faire et s’il y a urgence, la mairie a fait savoir qu'”en cas de défaillance de ces derniers, la Ville devra se substituer à leurs obligations”.
Elle a également “appel[é] à la solidarité de tous les bailleurs d’Ile-de-France pour trouver des solutions durables pour ces familles dans la détresse”.
“C’est à eux de faire leur travail”
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Clyde Wankeu Nya habite dans la résidence avec ses parents. Ces derniers sont propriétaires d’un appartement de la rue des Deux Communes depuis trente ans. Joint par téléphone, le jeune homme explique que deux mois plus tôt, les habitants ont été prévenus par des employés municipaux que les immeubles étaient “vieux”, “mais cela n’avait pas été pris au sérieux”, ajoute-t-il.
“Puis on n’a plus eu de nouvelles jusqu’à il y a quelques jours où on nous parle de ‘péril imminent'” explique le jeune homme. La mairie assure pour sa part avoir “fréquemment informé les habitants de la dégradation du bâtiment”.
“Oui, à l’intérieur du bâtiment, c’était vétuste, mais chez nous on s’en sortait”, poursuit Clyde. Un problème connu depuis longtemps donc, plusieurs années d’après les soupçons de certains habitants exprimés sur les réseaux sociaux.
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“C’est à la mairie et aux bailleurs de faire leur travail et de nous reloger le plus rapidement possible maintenant”, argue ensuite Clyde, qui le répète une seconde fois :“C’est à eux de le faire.”
Le jeune homme et ses parents sont actuellement hébergés à l’hôtel, où ils ont été relogés jusqu’au lundi 26 novembre. Mais ils ne disposent pas encore d’information sur ce qui les attend par la suite, car leur dossier n’est pas prioritaire : “Même si on est propriétaires, il y a une femme avec son enfant [qui passent avant nous], donc pour l’instant, on attend.”
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