La Chesnaie, clinique de psychothérapie institutionnelle

Publié le par Antonin Blanc,

"Ce n’est pas toujours les murs qui sont les plus rassurants."

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“Qu’est-ce que je fous là ?”

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C’est la question que Jean Oury se pose dans sa clinique psychiatrique dans les années 1960. Jean Oury, François Tosquelles, Félix Guattari sont parmi de ceux qui ont fondé la psychothérapie institutionnelle avec une question en tête : et s’il fallait soigner l’institution, le milieu, pour pouvoir soigner le patient ?

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Dans ces cliniques, les médecins ne portent pas de blouses blanches : ils mangent avec les patients, participent à la vie du lieu. Les patients, eux, peuvent s’occuper de l’accueil, de la cuisine… La vie en collectif, en plus de la psychiatrie dite classique, permet de remonter la pente d’une crise. Il faut réinsérer le patient dans un groupe pour l’aider à sortir de lui-même.

Ces lieux font office de relais aux hôpitaux publics en manque de lits ou de personnel. Là où la psychiatrie hospitalière est aujourd’hui le lieu pour passer la crise sur des périodes courtes, les cliniques permettent de déplier le rétablissement sur un temps plus long, au carrefour de la psychanalyse et de la psychiatrie communautaire.

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Les cliniques tournent autour de “clubs thérapeutiques”, associations de loi 1901 gérées à parts égales entre le personnel soignant et les patients qui permet d’organiser la vie sociale de la clinique : concerts, ateliers, jardinage, conférences… En France, on en compte aujourd’hui une trentaine qui sont fédérées au sein du Truc (Terrain de rassemblement pour l’utilité des clubs).

Nous avons passé une semaine d’immersion à La Chesnaie, l’une de ces cliniques. Ce reportage est l’histoire de Laurent, Alexis et Eugénie qui tentent de se soigner dans ce lieu historique.

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