Le texte, qui doit encore être voté par la Chambre des représentants californienne avant d’être soumis au gouverneur Gavin Newsom, n’interdira pas l’existence de sections dédiées aux filles ou aux garçons mais prévoit la création de rayons où camions de pompiers et poupées-princesses pourront cohabiter sans être assignés à un genre en particulier.
Publicité
“Nous devons arrêter de stigmatiser les enfants et de les mettre dans des cases en leur disant ce qu’ils devraient aimer en vertu de stéréotypes de genre d’un autre âge”, a déclaré Evan Low, élu à l’origine de la proposition de loi, dans un communiqué à l’AFP.
Publicité
L’idée lui est venue après avoir entendu une collaboratrice raconter comment sa fille lui avait demandé si elle pouvait prendre certains jouets dans les rayons bien qu’elle soit une fille, ou s’il fallait qu’elle soit un garçon.
Si elle est adoptée et promulguée, la loi devrait s’appliquer à tous les magasins californiens employant plus de 500 salariés. Elle prévoit qu’une “sélection raisonnable de produits (de puériculture) et de jouets soit exposée” dans ces sections. Les contrevenants s’exposeraient à des amendes.
Publicité
Une différence de prix, selon les genres
Les partisans de cette loi relèvent que les produits destinés aux petites filles sont souvent plus chers que ceux destinés aux garçons même si les produits sont identiques. Les adversaires de la mesure invoquent quant à eux la liberté des commerces de choisir comment présenter leurs produits et l’éventuel désarroi de parents confrontés à des marchandises qui ne seraient pas clairement étiquetées pour un genre ou un autre.
De nombreux fabricants de jouets ont déjà pris des mesures pour produire des jouets “non genrés” et la grande chaîne américaine de magasins Target a décidé en 2015 de créer des espaces non genrés pour les enfants et les articles pour la maison.
Publicité
Konbini news avec AFP