Ils préfèrent les cafés aux bars, les mocktails aux cocktails, les cinés aux boîtes de nuit et ce malgré leur jeune âge. Ce sont les étudiants britanniques membres des clubs de sobriété, un phénomène qui prend de l’ampleur de l’autre côté de la Manche, selon Courrier International qui relaie une enquête du quotidien anglais The Telegraph.
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Ces étudiants ne boivent pas. Ils se retrouvent autour de jus, de bons petits plats, ou encore de cafés. À rebours de leurs camarades, ils ne veulent pas boire pour s’assumer.
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Les motivations de ces jeunes sont diverses, selon le quotidien anglais qui a collecté leurs témoignages. Pour certains, il s’agit de faire des économies, d’autres ont peur de perdre le contrôle ou tout simplement confessent ne pas aimer ça.
Ce qui est sûr, c’est qu’ils en ont marre qu’on leur mette la pression. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle au club de sobriété de l’université de Leeds, on ne demande jamais à ses membres pourquoi ils ne boivent pas, raconte une de ses membres. “Comme s’il fallait avoir une raison pour ne pas boire”, déplore l’étudiante.
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Selon Courrier international, on retrouve cette règle dans la plupart des clubs de sobriété : interdiction de parler des raisons qui ont poussé ses membres à rejoindre le club.
Un bon remède contre les bizutages
Ces clubs sont également très efficaces pour limiter les bizutages de rentrée, dont l’alcool est le corollaire. Il y a quelques jours, un étudiant français de 23 ans décédait dans des circonstances tragiques lors d’un week-end d’intégration en Belgique.
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À noter que ces clubs n’exigent pas une abstinente totale de la part de leurs membres. Il arrive d’ailleurs très fréquemment qu’ils se mélangent avec les étudiants qui boivent.
Pourrait-on voir cette pratique s’exporter chez nous ? Il y a peu de chances. D’abord parce qu’on n’a pas vraiment cette tradition du “club“. Nous, les Français, on préfère les “asso“.
Ensuite parce qu’en France, les étudiants boivent plus que les autres jeunes du même âge ne faisant pas d’études (18-25 ans), selon une étude publiée par Santé publique France en septembre dernier.
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Chaque année, la consommation d’alcool est responsable d’environ 41 000 décès par an en France.