Elle s’appelait Nada Abdul-Maksoud et elle est morte de complications dues à son excision. La date précise de son décès n’est pour l’heure pas connue. La jeune fille de 12 ans est morte durant l’opération qui avait lieu dans une clinique privée près d’Assiout, dans l’est du pays, rapporte TV5 Monde.
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En Égypte, la pratique de l’excision, une mutilation qui consiste en l’ablation partielle ou totale des organes sexuels externes (clitoris, petites et grandes lèvres) de la femme, est interdite depuis 2008. Ses parents ont été arrêtés par les forces de l’ordre, tout comme le médecin qui pratiquait la mutilation, selon les informations de la BBC.
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L’ONU en Égypte a publié un communiqué qui déplore “la mort tragique” de l’adolescente : “Les Nations Unies en Égypte sont profondément attristées par la mort tragique” de Nada. Et d’ajouter :
“Nous sommes scandalisés que de telles morts insensées se produisent encore en 2020, malgré les progrès réalisés pour éradiquer cette pratique violente, du point de vue de la réforme de la loi, de la sensibilisation, ainsi que de l’engagement direct avec les communautés locales et les chefs religieux.”
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“Les efforts pour mettre fin aux mutilations génitales doivent s’accélérer de toute urgence”
L’organisation plaide également pour la peine maximale concernant les responsables de ce décès et rappelle que ces mutilations sont de plus en plus souvent pratiquées par du personnel médical. Puis d’alerter :
“Bien que la prévalence de la pratique dans le groupe d’âge des 15-17 ans ait diminué de plus de 13 % de 2008 à 2014, [d’après une enquête démographique sur la santé datée de 2014], les efforts pour abandonner les mutilations génitales doivent s’accélérer de toute urgence.”
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Avant de conclure : “L’ONU est déterminée à accélérer les efforts pour éliminer les mutilations génitales féminines d’ici 2030. Nous espérons que la mort tragique de Nada mettra en lumière la nécessité de protéger les filles de cette pratique néfaste de toute urgence”. Le 6 février aura lieu la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales.
L’année dernière, nous avions recueilli le témoignage de Saly, excisée à l’âge de 13 ans, qui nous expliquait comment cela était “resté un traumatisme” pour elle.
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