Selon Trump, les soldats pourraient tirer sur les migrants s’ils leur “lancent des pierres”

Le président américain a demandé à l’armée de “considérer une pierre comme un fusil”.

L’armée américaine pourrait être amenée à tirer sur les migrants tentant d’entrer illégalement aux États-Unis si ceux-ci jettent des pierres sur les soldats, a déclaré jeudi 1er novembre Donald Trump, au cours d’une déclaration consacrée à l’immigration :

“J’ai dit [aux soldats] de considérer [une pierre] comme un fusil. Si [les migrants] lancent des pierres comme ils l’ont fait envers la police et l’armée mexicaine, je dis, considérez cela comme un fusil.”

Alors que plusieurs “caravanes” de migrants centraméricains font actuellement route vers les États-Unis, le président américain a rappelé que certains avaient lancé des pierres “perfidement et violemment” sur les forces armées mexicaines au moment de traverser la frontière entre le Guatemala et le Mexique.

S’“ils veulent lancer des pierres sur notre armée, notre armée répliquera”, a déclaré Donald Trump depuis la Maison Blanche. Il avait annoncé la veille que 15 000 soldats pourraient être déployés à la frontière des États-Unis avec le Mexique.

“C’est une invasion”

Interrogé par l’AFP, un porte-parole du Pentagone a dit ne pas vouloir faire de commentaire sur des “situations hypothétiques”. “Nos troupes sont des professionnels entraînés qui disposent toujours du droit fondamental de légitime défense”, a-t-il seulement déclaré, en tenant à rappeler que l’armée était présente en “soutien” des gardes-frontières, chargés de faire appliquer la loi.

À quelques jours des élections du 6 novembre, Donald Trump multiplie les annonces susceptibles de mobiliser les électeurs, notamment sur le thème de l’immigration. “C’est une invasion”, a-t-il encore martelé jeudi, en annonçant qu’il devrait signer la semaine prochaine un décret sur ce sujet, sans plus de précisions.

Il a par ailleurs déclaré que les États-Unis n’accepteraient plus de demandes d’asile de la part d’une personne n’étant pas passée par un poste de frontière officiel. Les migrants arrêtés à la frontière seront placés dans des camps constitués de tentes ou d’autres installations jusqu’à ce qu’ils soient expulsés ou voient leur demande approuvée, a-t-il ajouté.

Konbini avec AFP