Deux anciens légionnaires ont été condamnés mercredi à Aix-en-Provence, à dix-huit et cinq ans de prison pour le viol et la séquestration violente d’un militant LGBTQ+ algérien, dans une chambre d’un hôtel marseillais en 2017. La cour d’assises a retenu la circonstance aggravante d’homophobie tant pour les violences que pour le viol, dont le seul accusé était Graham Shrubb, un Irlandais de 35 ans.
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Les deux anciens militaires, échoués à Marseille, avaient convié Zak Ostmane dans leur chambre d’hôtel le 5 mars 2017 après l’avoir croisé dans un bar du Vieux-Port. Séquestré durant deux jours, attaché à une chaise, tabassé, couvert d’insultes homophobes et racistes et finalement violé, celui-ci avait finalement retrouvé la liberté après avoir appelé au secours un équipage de policiers municipaux de passage dans la rue.
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“Ces condamnations doivent servir d’exemple pour toute personne haineuse qui essaie d’instiller une homophobie qui n’a pas sa place dans une société normale”, a réagi le militant algérien de 42 ans pour les droits des personnes LGBTQ+ en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, qui a obtenu le statut de réfugié en 2014 après avoir fui l’Algérie.
Les condamnations sont légèrement inférieures aux réquisitions de l’avocat général Christophe Raffin qui estimait que “Graham Shrubb a commis les faits les plus graves et a été le moteur des violences”. Il avait requis 18 à 20 ans de réclusion criminelle contre l’ex-soldat irlandais et huit à dix ans d’emprisonnement contre Alejandro Salazar, 29 ans, qui n’aurait pas participé au viol. Finalement condamné à cinq ans d’emprisonnement, le jeune Chilien a été réincarcéré. Il avait été remis en liberté en mars 2019 après deux ans de détention provisoire.
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Konbini news avec AFP