Il y a plus de deux millénaires, des cercueils de l’Égypte antique étaient enterrés dans la nécropole de Saqqarah. 2 600 ans plus tard, à la mi-septembre, ce site classé au patrimoine mondial de l’Unesco et situé à 25 kilomètres du Caire connaissait un sacré remue-ménage. Une équipe de recherche sortait de terre treize sarcophages, puis quatorze… jusqu’à aligner sur la surface de la terre 59 de ces tombeaux traditionnels.
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Les découvertes se poursuivent en ce mois d’octobre. Le premier samedi du mois, des archéologues ont ouvert un premier sarcophage sous les yeux et les appareils photo d’une foule de journalistes et de curieux·se. L’ouverture de l’un de ces sarcophages, rapporte National Geographic, “a révélé une momie parfaitement conservée et ornée de hiéroglyphes aux couleurs vives, avec un visage aux traits finement dessinés”. Les corps soigneusement momifiés et préparés pour leur voyage vers l’au-delà appartiendraient, d’après les premières observations, à “des prêtres et des responsables politiques de haut rang”.
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En plus des 59 sarcophages, 28 statues du dieu funéraire Ptah-Sokar, ainsi qu’une statue de son fils Néfertoum, note My Modern Met. Les découvertes sont qualifiées d’“exceptionnelles” par la presse internationale et les archéologues en charge de la mission.
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Plus que le nombre impressionnant d’objets trouvés (et leur état de préservation inouï), c’est le lieu duquel ils ont été sortis de terre (à plus de douze mètres de profondeur) qui provoque des exclamations de joie chez les passionné·e·s : la pyramide de Saqqarah date de l’année 2 700 avant l’ère commune. Construite par l’architecte innovant Imhotep, elle est “considérée comme l’un des monuments les plus anciens sur Terre”.
Khaled al-Anani, le ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, a assuré que l’ouverture des sarcophages ne signifiait pas “la fin de la découverte”. Au contraire, il “considère que c’est le début d’une grande découverte”.
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Ces explorations pourraient permettre une relance du tourisme égyptien, secteur clé du pays mis à mal par l’épidémie de Covid-19, espère le gouvernement. L’ouverture du majestueux Grand Musée égyptien de Gizeh, l’année prochaine, va en ce sens. Les artefacts et sarcophages découverts actuellement y seront, selon toute vraisemblance, exposés.
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