“À la chute de l’URSS en 1991, l’Ukraine reprend son envol” et devient indépendante, a commencé par nous expliquer Cédric Mas. “Là, elle est travaillée entre deux forces contradictoires : la force qui veut conserver l’Ukraine dans le giron, dans l’influence du grand voisin russe qui est très puissant, et puis une autre force, qui veut acquérir cette indépendance, en considérant que cette indépendance, c’est se tourner vers l’ouest”, a-t-il poursuivi. Cette divergence profonde scinde le pays en deux.
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Des alternances politiques cruciales
Au fur et à mesure des élections, “il va y avoir des alternances politiques entre les partis qui sont pro-occidentaux, qui prônent l’adhésion ou le rapprochement avec l’Union européenne et évidemment le rapprochement et l’adhésion à l’Otan, et puis des factions et des candidats, qui vont être élus aussi, eux vont vouloir rompre avec cette tendance pour se tourner vers l’est et vers la Russie”.
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“Lorsque le dernier président élu en date pro-Russie rompt les pourparlers avec l’Ouest, en novembre 2013, à partir de ce moment-là, il y a des manifestations, il est renversé”, a affirmé l’historien militaire.
“Entre-temps, la Russie a repris du poil de la bête”
Le pays dirigé par Vladimir Poutine a “commencé à vouloir marquer des points et à influencer et soutenir, y compris militairement, avec des livraisons de matériel, des entraînements et des conseillers, les provinces qui sont les plus à l’est de l’Ukraine, qui sont donc les plus proches, qui vont devenir progressivement séparatistes, on va parler des provinces du Donbass”.
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Cela marque alors “le début de cette guerre avec, dans l’intervalle, un coup de force de Poutine, l’annexion de la Crimée”, en 2014.